Textile – Les entreprises bangladaises et l’investissement en Éthiopie

Ananta Apparels Limited, une filiale d’Ananta Group (https://www.ananta-bd.com/, conglomérat fondé en 1991, plus de 20.000 salariés et un chiffre d’affaires de 200 M$), souhaite investir 8 M$ en Éthiopie afin d’y installer une usine de vêtements. L’entreprise opère depuis 1992 et fournit notamment aux marques H&M, Zara, Gap, Levi’s et Marks & Spencer. Elle cherche à s’implanter en Afrique afin de bénéficier de l’exemption de droits de douane par les Etats-Unis (dans le cadre du African Growth and Opportunity Act - AGOA, renouvelé en 2015 pour dix ans), des coûts de main d’œuvre très avantageux et de se préparer à la sortie du statut de PMA du Bangladesh, attendue en 2024 . Cette décision doit encore obtenir l’accord de la Banque Centrale, qui permet au cas par cas à des entreprises locales d’investir à l’étranger (Foreign Exchange Regulation Act, 1947).

En 2016, Dulal Brothers Ltd. alias DBL Group (http://www.dbl-group.com/) , un conglomérat fondé en 1991 qui recouvre aujourd’hui 23 filiales diversifiées, 35.000 salariés et réalise un chiffre d’affaires global de 455 M, avait pour les mêmes raisons réalisé un investissement dans le textile de 100 M$ en Éthiopie, DBL Industries PLC. Rappelons que depuis 2013 et suite à la catastrophe du Rana Plaza, les Etats-Unis n’accordent plus le régime privilégié du SPG+ pour les exportations de textile du Bangladesh, qui supportent des droits et taxes de 15% (27/02/2019).

Seules 7 autorisations d’investissements à l’étranger ont été délivrées depuis 2016 par Bangladesh Bank (dont 3 dans la santé-pharmacie).