Le gouvernement de coalition valorise son bilan

un an après son arrivée au pouvoir

 

Mi-décembre, le gouvernement formé par les conservateurs de l'ÖVP et la droite populiste du FPÖ a communiqué sur les résultats de la première année de son mandat. Sur fond de performances macro-économiques enviables (la croissance atteindra 2,7 % en 2018, le chômage passera en dessous de 5 % et le solde budgétaire devrait être à l’équilibre), le gouvernement a mis l’accent sur la mise en œuvre des engagements pris dans l’accord de coalition.

Selon le ministre des Finances, ce serait 50 % des mesures promises qui seraient engagées ou déjà appliquées. Au titre des mesures « pro-business », le gouvernement relève la flexibilisation du marché du travail  (loi sur la journée de travail à 12 heures, sur la base du volontariat) et la loi sur l’attractivité (« Standortentwicklungsgesetz ») qui vise à accélérer les procédures d’autorisation des grands projets publics ou privés. Pour tenter de répondre à la pénurie en main d’œuvre qualifiée, le gouvernement a étendu la liste des métiers en tension désormais régionalisée permettant d’octroyer plus facilement des visas de travail. Parmi les mesures techniques conduites par le ministre des Finances, on retiendra la réforme de la supervision bancaire qui donnera lieu au regroupement au sein de l’autorité des marchés financiers (FMA) de l’ensemble des activités de surveillance auparavant partagées avec la Banque Nationale OenB. Au titre des réformes structurelles, le gouvernement a fait aboutir le projet de fusion de caisses d’assurance maladie (de 21 à 5) dont la portée réelle en termes d’économies fait débat. Dans le champ social, il a fait adopter l’indexation des allocations familiales sur le niveau de vie du pays de résidence des enfants.

De même, la réforme-cadre portant sur l’harmonisation du minimum social administrée par les Länder a été déposée au Parlement : elle prévoit  notamment une période de carence et conditionne le montant maximum de l’aide à la maitrise de l’allemand ou au suivi de formations. Dans les deux cas, le gouvernement justifie les changements afin de limiter l’attractivité du régime de protection sociale autrichien vis-à-vis des ressortissants étrangers, alors même que la conformité de ces textes au droit communautaire fait débat. Enfin, le gouvernement a amorcé la baisse des impôts avec le bonus famille (allègement d’impôt de 1 500 EUR maximum par enfant), mesure qui devrait soutenir la consommation en 2019 au moment où la croissance faiblira.

En dressant le bilan de l’année écoulée, le chancelier Kurz a fait part des 3 priorités à venir. Il a renouvelé sa promesse de réduire les impôts pour les entreprises et les particuliers à partir de 2020, entend lancer le chantier de la prise en charge de la dépendance et approfondir la stratégie de numérisation de l’économie et de la société.

Noël

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