La question des financements climatiques tient une place centrale dans les négociations en cours à la COP24, qui se tient à Katowice, en Pologne. Cette négociation, la plus importante depuis la COP21 à Paris en 2015, comporte deux enjeux principaux:

  • Adopter les règles de mise en œuvre de l’accord de Paris, qui inclut notamment le cadre de rapportage des financements climat ;
  • Communiquer des messages clairs sur l’ambition et le rehaussement des contributions déterminées au niveau national.

Cet évènement intervient dans un contexte politique difficile, où l’équilibre entre les négociations sur les finances et celles sur le cadre de transparence  permettant le suivi de la mise en œuvre des engagements de lutte contre le changement climatique, constitue le point d’équilibre essentiel à trouver entre les 197 pays et groupes qui sont « Parties » à la convention climat des Nations Unies.

Sur les finances, plusieurs questions sont particulièrement sensibles:

  • La mobilisation de 100 milliards de dollars par an en 2020 par les pays développés pour financer les actions d’atténuation et d’adaptation au changement climatique dans les pays en développement ;
  • La prévisibilité des financements, question sensible pour les pays récipiendaires ;
  • La comptabilisation des financements fournis et mobilisés, qui fait partie des règles de mise en œuvre de l’accord de Paris à adopter lors de cette COP ;
  • Le Fonds vert pour le climat, principale institution multilatérale de financement du climat placée sous les Nations Unies et dont la reconstitution interviendra en 2019 ;
  • L’avenir du Fonds d’adaptation, dont la COP24 doit entériner le fait qu’il sert l’Accord de Paris ;

Le démarrage d’un processus de négociation sur le futur objectif financier 2025, qui ne fait pas partie du programme de travail de l’Accord de Paris, mais constitue un marqueur de l’engagement des pays développés pour les pays récipiendaires de l’aide financière internationale.

Concernant le suivi de la mise en œuvre des engagements de lutte contre le changement climatique, l’équilibre à trouver entre les flexibilités accordées aux pays en développement et le besoin de transparence constitue la principale difficulté. En effet, si de nombreux pays connaissent de réelles difficultés matérielles de rapportage, la confiance générée par un système de suivi transparent est essentielle au relèvement progressif de l’ambition des engagements des parties et à l’atteinte des objectifs de l’accord. 

La France a annoncé à l’occasion de la COP24 une contribution de 35 M€ en cumulé à deux fonds œuvrant pour le financement de projets d’adaptation au changement climatique, principalement dans les pays les plus pauvres.

La DG Trésor a la compétence sur les négociations internationales relatives aux financements de la lutte contre les changements climatiques. Dans le cadre de la délégation interministérielle française, elle est notamment chargée du suivi du volet financier des négociations climatiques aux niveaux européen (groupes d’experts finance au conseil Environnement et conseil ECOFIN) et international (G7, G20 Finances, Convention climat des Nations unies).

 

Conclusion Meeting of COP24 Plenary

Crédit photo UNclimatechange