Suite à l’élection d’Andrés Manuel López Obrador (AMLO), le 1er juillet dernier, et contrairement à de nombreux scénarios pessimistes, la plupart des indicateurs économiques sont en amélioration à court terme : le peso s’est apprécié au mois de juillet de plus de 6 % (avant de connaître une dépréciation de 3% en août) ; les entrées de capitaux sont en augmentation, après avoir enregistré entre janvier et juin une période de volatilité liée aux tensions internationales (renégociations de l’ALENA, guerre commerciale…) et nationales (période électorale) et les indices de confiance des consommateurs sont en hausse. La croissance reste régulière malgré une légère décélération au second trimestre et devrait atteindre 2,3 % en 2018.

Des risques sont toutefois présents : si les Etats-Unis et le Mexique ont annoncé un accord commercial bilatéral le 27 août, l’avenir d’un accord trilatéral avec le Canada demeure incertain. Par ailleurs, l’augmentation des indicateurs de confiance suite à l’élection d’AMLO ne suffit pas à effacer les fragilités de l’économie mexicaine, notamment l’aggravation de son déficit commercial et la faible marge de manœuvre budgétaire du Gouvernement.