Mot de la Chef du Service économique de l’Ambassade de France

 Ambassade verte. Il est en matière d’écologie comme du reste, les déclarations ne suffisent pas, il faut des preuves. L’Ambassade de France démontre son engagement écologique en déclinant de façon ambitieuse le projet «ambassade verte», lancé en 2015 par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères visant à «évaluer et réduire l’impact environnemental du réseau diplomatique français ».  Dans ce cadre, le 6 juin dernier, à Rabat, les principes écologiques pour faire des jardins du réseau diplomatique des jardins durables ont été présentés au ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Habitat, Abdelahad El Fassi, et à la communauté diplomatique. Déjà, les travaux de rénovation du campus diplomatique s’étaient soldés par une baisse de la consommation d’électricité de 17% en 2017 par rapport à 2013 et une réduction des émissions de CO² de 26%.

On voit moins fleurir de colloques sur la croissance verte qu’en 2017 mais la lutte contre le changement climatique reste un combat partagé par la France et le Maroc. Pour tenir ses engagements de 52% de la capacité installée à l’horizon 2030, le Royaume a prévu de développer, entre 2016 et 2030, une capacité additionnelle d’origine renouvelable de 10 100 MW, soit 4560 MW de solaire, 4200 MW d’éolien et 1330 MW d’hydraulique pour un investissement total d’une trentaine de milliards USD. Outre la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 32% à l’horizon 2030, la réalisation de ces projets ouvre de nombreuses opportunités pour les entreprises françaises. Cela est d’autant plus vrai que le Maroc exporte son savoir-faire en Afrique via MASEN, l’ONEE ou encore l’IRESEN.

En ce mois de juillet 2018, où l’on en voit de toutes les couleurs - des Auriverdes aux Diables Rouges en passant bien sûr par les Bleus – il semblait utile de rappeler que le monde peut voir vert au-delà d’un  rectangle de 7000m².

 Marie-Cécile TARDIEU