Les échanges bilatéraux entre la France et le Royaume ont atteint 127,1 MEUR lors de la première moitié de 2018. Ces échanges restent largement en faveur de la France, avec un excédent de 100,6 MEUR, mais en diminution de 16,6% par rapport à 2017. Cette performance atone s’explique notamment par la baisse de 16,7 MEUR de nos exportations (-12,8%) en 2018. A l’inverse, les exportations jordaniennes à destination de la France ont augmenté (+33,6%) de 3,3 MEUR.

 

1/ Baisse significative des exportations françaises, en partie expliquée par la diminution du poste des produits pharmaceutiques

Les résultats du 1er semestre de 2018 viennent confirmer cette tendance à la baisse (-12,8%), les exportations françaises atteignant finalement les 113,9 MEUR. Premier poste d’exportation, les « produits chimiques, cosmétiques et parfums » clôturent l’exercice en baisse de 3,4%, pour un montant total de 17,1 MEUR. Les « produits pharmaceutiques » (-45,1%) et les « produits des industries agroalimentaires » (-5,6%) ont quant à eux subit des baisses significatives, pour un montant total atteignant respectivement 9,6 MEUR[1] et 16,6 MEUR. Ces baisses ne doivent pour autant pas faire oublier les bonnes performances des « produits informatiques, électroniques et optiques » (+38,4%, pour 12,9 MEUR), passant ainsi à la 3ème place, et des « produits en caoutchouc et en plastique, produits minéraux divers », dont les exportations ont augmenté de 1,6 MEUR (+44,6%).

Selon les statistiques de la Banque Centrale du Royaume, la part de marché de la France s’élèverait désormais à 2,3% (contre 2,5 % en 2018), faisant d’elle le 10ème fournisseur de la Jordanie.

Sur l’ensemble de la région Proche et Moyen-Orient, le Royaume se stabilise à la dixième place de débouché, juste derrière l’Irak (119 MEUR), mais devant le Sultanat d’Oman (107 MEUR) et le Bahreïn (111 MEUR).  

 

2/ Encore restreintes, les importations françaises en provenance du Royaume augmentent

 Même si ces importations, lors du 1er semestre de 2018, restent restreintes, il est à noter qu’elles ont tout de même connu une augmentation significative de 33,6%, atteignant finalement 13,2 MEUR. Cette tendance s’explique principalement par l’augmentation des importations de « produits chimiques, cosmétiques et parfums » (+10,5%). Ce poste d’importation, qui atteignait 7,1 MEUR en 2017, est passé à 7,9 MEUR en 2018 et bénéfice donc du développement de l’industrie des produits cosmétiques de la mer morte. Par ailleurs, le Jordan Compact[2], porté par l’Union Européenne, montre des premiers résultats plutôt significatifs. En effet, nos importations de « textiles, habillement, cuir et chaussures » ont augmenté de 159%, pour atteindre 2,4 MEUR.


[1] En 2017, les « produits pharmaceutiques » atteignaient 17,1 MEUR. Encore classé au 3ème poste d’exportation l’année dernière, ce secteur ne serait plus que le 5ème.

[2] Lancé en 2016, le Jordan Compact a pour objectif d’apporter une solution concrète à la crise migratoire syrienne dans le Royaume, en favorisant notamment l’emploi. Dans ce cadre, l’Union Européenne a assoupli ses règles d’origines pour le secteur du textile.