Situation économique et financière de la Birmanie
Le rythme de croissance du PIB birman a rebondi à 6,8% en 2017/18, contre 5,9% en 2016/17 et après avoir connu un pic à plus de 8% en 2014. Ce rebond s’explique notamment par la bonne tenue du secteur des services, la poursuite des flux d’IDE en Birmanie et le dynamisme du secteur agricole (après un net fléchissement en 2016/17 suite à des épisodes climatiques en 2015). Ce rythme de croissance est toutefois généralement jugé insuffisant étant donné le stade de développement du pays.
La situation macroéconomique d’ensemble est jugée globalement saine : (i) l’inflation a baissé de 7% en 2016/17 à 5,6% en 2017/18, (ii) le taux de change est resté globalement stable sur la période récente, (iii) le déficit courant a légèrement diminué grâce à la forte croissance des exportations, (iv) le déficit budgétaire est resté contenu à moins de 3%, surtout du fait d’un problème d’exécution budgétaire des dépenses d’investissement, (v) la dette extérieure est soutenable, le pays ayant bénéficié d’une annulation de dette en 2013. La monétisation partielle du déficit budgétaire par la banque centrale reste un enjeu structurel (comme le rappelle le FMI), tout comme le faible niveau des réserves de change (3 mois d’importation) qui rend le pays vulnérable à des chocs externes.
En 2017, le déficit commercial birman, toujours financé par les flux d’IDE (6,5%du PIB), s’est réduit à 6,4% du PIB : le solde extérieur birman a fortement bénéficié de la croissance des exportations (+14% en 2017) soutenue d’une part par la remontée des prix du gaz naturel, premier poste d’exportation (35% du total), et par la croissance continue du secteur textile qui représente désormais 29% des exportations. Les importations birmanes (+4%) sont tirées notamment par les biens de consommation (téléphones mobiles en particulier).
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