Le Service Économique a organisé au Koweït le 20 juin 2018 une rencontre avec les entreprises françaises implantées au Koweït et dans la région. En présence de Manaf Alhajiri et de Raghu Mandagolathur, respectivement PDG et Vice-Président du centre financier Markaz, et de Najeeb Al-Menifi, spécialiste des transports, le Service économique a présenté les opportunités à saisir au Koweït pour les entreprises françaises, dans le contexte des grands projets liés aux plans de développements stratégiques du pays.

 

Déjeuner lors de de la rencontre avec les entreprises françaises le 20 juin

 

De nombreuses entreprises françaises ont fait le déplacement. Parmi lesquelles figuraient Engie, EDF, Saint Gobain, Suez Environnement, Thalès, Egis, Parifex, Schneider Electric et Vizéo.

Le Service Economique a d’abord fait une présentation générale du Koweït en rappelant le contexte positif des relations bilatérales : exportations françaises en forte hausses (+55% au premier trimestre 2018 sur un an). Markaz a ensuite présenté les grands projets – en partenariat public privé (PPP) ou non – en cours et à venir dans le pays et a rappelé les forces et les faiblesses du Koweït en terme d’attractivité pour les investisseurs étrangers. Enfin, Najeed Al-Menifi s’est concentré sur le Nord Koweït et « Silk City », particulièrement évoqués pour le court-moyen terme, en précisant les secteurs porteurs pour les entreprises françaises. Une séance de questions réponses a ensuite conclu la table-ronde.

Des opportunités pour les entreprises françaises

Les projets du Nord Koweït – création de la ville nouvelle de « Silk City » et transformation des îles du nord du pays – s’intègre dans le cadre de la « Vision 2035 » dévoilée récemment par l’Emir du Koweït, qui vise à diversifier les secteurs d’activité du pays pour le transformer en un centre économique et financier régional.

 « Silk City », d’une superficie de 250 km², doit devenir à terme le deuxième centre urbain du pays en accueillant 700 000 habitants (450 000 emplois à créer). « Silk City » sera reliée à Koweït City par le pont autoroutier Jaber Al Ahmad qui sera achevé d’ici fin 2018 et par la route actuelle. La ville nouvelle serait gérée comme une zone économique, administrativement autonome. L’essentiel des projets liés aux services urbains doit être financé par les investisseurs privés et les marchés financiers et non par des fonds publics. Les recettes générées représenteraient 25 à 30% du PIB.

Le plan de développement vise également à transformer cinq îles (Boubiyan, Faïlaka, Warbah, Miskan, Awhah) en zones franches et en destinations touristiques attractives avec de nouveaux musées, des centres culturels, universitaires et sportifs. Un grand port à conteneurs est prévu sur l’île de Boubiyan, qui doit accueillir 3,6 millions d’équivalent vingt pieds (EVP) et estimé à 16 MdUSD. Par ailleurs, la problématique « protection de l’environnement » est prise en considération dans tous ces projets ambitieux qui seront réalisés sous labellisation « durable ».

 

Table-ronde organisé par le SE du Koweït

 

Sous l’autorité directe de Sheikh Nasser Sabah Al-Ahmad Al-Sabah, le Premier Vice-premier ministre et ministre koweïtien de la défense, le plan stratégique « Nord Koweït » doit mobiliser 400 MdUSD d’investissements étrangers, alors que les pouvoirs publics koweïtiens n’envisageaient pas d’investir, laissant la voie libre aux entreprises privées koweïtiennes et étrangères.  

Parmi les opportunités majeures pour les entreprises françaises figurent notamment la construction et l’immobilier, les transports, les télécommunications, l’environnement et l’énergie, les nouvelles technologies de l’information, la sécurité.