G7 Charleroix 2018-06-08 - Photo de Famille (Extérieur)

Le Canada a accueilli, les 8 et 9 juin dernier, le 44 ème Sommet des chefs d'État et de gouvernement du G7, à Charlevoix, au Québec.

Dans un contexte international marqué par l'accroissement des tensions commerciales, le Sommet du G7 à La Malbaie, au Québec, n’a pas permis de résoudre les différends avec les États-Unis. Contrairement au Sommet du G7 de 2017, organisé à Taormine, la réunion des chefs d’État et de gouvernement n’a ainsi pas permis d’aboutir à un communiqué agréé par les sept pays. Si les membres du G7 s’étaient dans un premier temps accordés sur un communiqué qui actait leurs désaccords en matière climatique, le Président américain, Donald Trump, a finalement décidé de ne pas apporter sa signature à l’issue de la conférence de presse conclusive du Sommet.

Le Sommet a été l’occasion de dialogues francs et directs entre les membres du G7, particulièrement sur les sujets commerciaux et climatiques.

Les tensions commerciales ont été au cœur des échanges entre chefs d’État et de gouvernement. Le Communiqué final du Sommet, bien que finalement non signé par les États-Unis, reprenait ainsi l’ambition française de voir s'engager "dans les plus brefs délais" une réforme de l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC) pour la rendre "plus efficace et plus rapide", en particulier dans son traitement de règlement des différends.

En outre, comme lors du G20 de Hambourg de juillet 2017, les Etats-Unis ont refusé de s’engager sur les questions climatiques et sur la mise en œuvre de l’Accord de Paris. Cette opposition de principe n’a cependant pas entamé la volonté des six autres pays de signer ensemble la déclaration finale et de mobiliser leurs énergies pour lutter contre le réchauffement climatique, l'érosion côtière, la préservation de la biodiversité et la réduction de la production de déchets plastiques qui inondent les océans.

Les membres du G7 se sont enfin efforcés de préserver l'unité sur tous les sujets où le consensus était possible, et « maintenir un niveau d'ambition » sur tous les sujets où un dissensus se faisait jour. Ceci a tout particulièrement été le cas sur les sujets de sécurité collective et diplomatiques qui ont été plus consensuels (Syrie, Libye, Iran, Corée du Nord, lutte contre le terrorisme islamisme, l'utilisation des armes chimiques et le financement du terrorisme).

La France, qui assurera en 2019 la présidence du G7, a souligné qu'elle poursuivrait le travail engagé par le Canada en 2018.

Les services français, en particulier la DG Trésor et ceux du Quai d'Orsay, sont d'ores et déjà pleinement mobilisés dans la perspective de la présidence française du G7 l'an prochain, et travaillent en concertation renforcée avec le Canada pour prolonger les travaux engagés en 2018, et avec le Japon, qui présidera le G20 en 2019, à la suite de l'Argentine.

A l'occasion de la conférence de presse de clôture du Sommet, le Président de la République a annoncé que le prochain Sommet se tiendrait à Biarritz à l'été 2019.

 

 

Crédits Photos : G7 2018 Charleroix