La présidence autrichienne de l’UE au second semestre 2018
axée sur une Europe qui protège et la subsidiarité

Depuis son arrivée en décembre dernier à la chancellerie à la tête d’une coalition formée du parti conservateur ÖVP et du parti de droite populiste FPÖ, S. Kurz a réitéré son engagement européen. En termes d’organisation, les affaires UE ont été confiées à M. Blümel, ministre auprès du chancelier, qui assure la coordination sur les sujets transverses (cadre financier pluriannuel, Brexit). Les ministères techniques demeurent responsables des positions dans leurs domaines de compétences, assumant le rôle de chef de file auprès des autres ministères concernés.

Les autorités sont conscientes de leur responsabilité particulière en tant que dernière présidence « utile » avant les élections européennes, du fait de la densité de l’agenda (Brexit, cadre financier pluriannuel post 2020, union de l’énergie ; marché numérique, migration...) et en raison d’un contexte géopolitique tendu. L’Autriche considère que, face aux forces centrifuges, le maintien de l’unité de l’UE est primordial. Elle entend lutter contre le sentiment d’une Europe à deux vitesses et met l’accent sur la subsidiarité. Elle entend assumer son rôle de manière neutre et en tant « qu’honnête broker » pour faciliter les compromis.

Priorité est donnée à une « Europe qui protège » fondée sur trois piliers : sécurité et migration, prospérité et compétitivité (avec une attention forte sur les enjeux liés à la numérisation de l’économie et notamment la volonté de progresser sur le projet de taxation des géants du numérique), stabilité du voisinage, notamment des Balkans occidentaux.                                                    

Conformément à la tradition, le gouvernement autrichien au grand complet devait se déplacer le 6 juin à Bruxelles pour rencontrer le collège des Commissaires et lui présenter ses grandes priorités.

 

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