Le Venezuela connait une vague d’émigration sans précédent. Les départs se sont nettement accélérés ces derniers mois et concernent à présent toutes les catégories socio-professionnelles.

Selon les sondages menés par les consultants privés Consultores 21, les départs sont motivés par des raisons économiques et politiques, et aussi la recherche de nouvelles opportunités à l'étranger. L’Amérique du sud est la principale destination à cause de la proximité géographique et linguistique, le retour dans le pays d’origine des descendants de migrants, la possibilité de départ rapide et la facilité d’installation, grâce notamment à la présence d’une communauté vénézuélienne dans les pays latino-américains. L’Amérique du Nord est la deuxième destination. L’Amérique centrale, en particulier le Panama, représente la 3ème destination, suivie par l’Europe (essentiellement l’Espagne). Ces départs affectent les activités des entreprises. Selon le directeur de la fédération des travailleurs pétroliers du Venezuela, Ivan Freites, 61 600 salariés de l’entreprise nationale pétrolière (PDVSA) auraient quitté l’entreprise depuis la fin 2015. Ils représentent 55 % des effectifs du Groupe pétrolier. Ce flux migratoire vénézuélien génère une pression et une inquiétude dans les pays du voisinage.