La direction générale du Trésor publie son rapport annuel 2017. Introduit par la directrice générale, il présente une sélection de dossiers qui ont mobilisé les équipes en 2017, tout en esquissant les perspectives d’action pour 2018.
Parmi les sujets développés, le rapport revient sur la réforme de l’Union économique et monétaire, le Brexit, le nouvel agenda pour la politique commerciale dans un contexte de questionnement du multilatéralisme, sans oublier la modernisation de la régulation financière à un moment où la France renoue avec la croissance.

Préface du Rapport annuel par ODILE RENAUD-BASSO, Directrice générale du Trésor

"Le changement de Gouvernement a sans aucun doute constitué la séquence majeure autour de laquelle s’est structurée la vie de la direction générale du Trésor en 2017.

L’achèvement du précédent plan de travail, puis la fixation de nouvelles priorités par la nouvelle mandature ont fortement mobilisé les équipes, à tous les niveaux, tant en centrale qu’ailleurs dans le monde au sein du réseau international.

À la période dite de « réserve » a succédé une période de transition et de passation de dossiers. À cette occasion, la direction a présenté aux nouveaux ministres un état complet et circonstancié des perspectives économiques nationales, européennes et internationales, afin de les nourrir sur les sujets qui les ont mobilisés dès leur arrivée.

Je commencerai par souligner que la direction s’est vite adaptée à la nouvelle méthode de travail gouvernemental témoignant ainsi de la souplesse d’adaptation et de l’agilité de notre organisation. Les valeurs d’ouverture, de loyauté, d’engagement et d’esprit d’équipe qui soudent les équipes en centrale et dans les réseaux font écho aux exigences d’exemplarité, de collégialité et d’efficacité demandées par le Gouvernement.

La densification de la charge de travail de nos services intervient à un moment où la croissance repart, où de nouvelles opportunités de marché s’ouvrent pour nos entreprises, et ce, dans un contexte où les perturbations qui traversent les relations internationales ne se sont pas atténuées.

Pour les cinq années à venir, la France s’engage en effet dans une période charnière qu’elle ne saurait aborder sans avoir réduit plusieurs fragilités ou déséquilibres structurels de son économie.

L’entrée en vigueur du Brexit, l’avenir de l’euro au prisme des échéances électorales en Europe et de la divergence des trajectoires de croissance au sein de l’Union sont autant de défis que de perspectives de progrès.

En matière de politique commerciale, 2017 a été marquée par d’importantes avancées dans le sillage de l’agenda de « l’Europe qui protège » porté par le président de la République. Je souhaiterais souligner qu’une politique efficace dans le domaine économique, ce sont des actions qui répondent aux inquiétudes de nos concitoyens face à la mondialisation. Cela signifie concrètement agir pour l’adoption et la mise en œuvre de règles organisant l’économie mondiale de façon juste et équitable que ce soit en matière commerciale, dans le domaine des activités financières, dans la redistribution de la richesse ou en faveur du climat. C’est le message que la France porte dans les enceintes multilatérales auprès de ses grands partenaires et des institutions internationales.

En 2017 enfin, la DG a apporté son expertise à la conclusion de contrats record dans le secteur naval. Ces progrès en matière d’internationalisation de notre économie n’auraient pas pu être réalisés sans le soutien décisif des services économiques à l’étranger.

C’est en jouant collectif que l’ensemble des services a contribué à la transformation économique de la France. Sur tous les sujets, que ce soit en matière de pouvoir d’achat, de politique du logement ou encore en exposant prévisions et analyses qui détaillent le PLF et le PLFSS, la direction générale a formulé des diagnostics, des propositions et participé à la mise en œuvre des orientations retenues par le Gouvernement. La capacité à proposer des solutions innovantes s’est cette année traduite notamment dans le secteur des services financiers. Grâce à nos travaux, Paris est ainsi devenue la première place financière en Europe à permettre légalement le transfert de propriété de titres financiers par blockchain.

Le travail sur ces thèmes, du fait de leur transversalité, mais aussi de leur caractère global nous ont conduit à accentuer notre politique d’ouverture, d’« outreach ». Je ne saurai rappeler à quel point nos politiques menées sur les plans européen et international sont le droit prolongement des politiques menées au niveau national.

Déjà bien développée au niveau central, la démarche d’outreach a ciblé le Réseau international en 2017 avec l’adoption d’une feuille de route spécifique. Dialoguer, confronter nos points de vues, porter notre vision de la mondialisation font partie intégrante de notre ADN.

Dans cette perspective, le Réseau confère à notre ministère un rayonnement unique. Les chefs de service économique sont en première ligne sur le terrain. Ils coordonnent les acteurs locaux de soutien à l’internationalisation des entreprises et de promotion de l’attractivité de la France, mais aussi contribuent à l’élaboration de propositions de solutions de politique économique pertinentes.

Les études comparatives internationales qui sont produites par le Réseau permettent par ailleurs de jeter un regard différent sur la manière dont d’autres pays, confrontés aux mêmes enjeux, appréhendent et traitent les questions de politique économique ou les grandes innovations qui configureront de grands enjeux de politique économique à venir, comme l’intelligence artificielle.
2018 promet encore d’être une année intense sur le plan intellectuel. Le rythme enlevé des réformes implique un engagement plein et entier et nous serons collectivement au rendez-vous !"

Consulter le PDF du Rapport annuel en cliquant sur le fichier attaché

 

Rapport DG Trésor 2017