Poignée de main -Min Fr et Congolais

Comme chaque année, la première des deux réunions semestrielles des ministres des finances de la Zone franc s’est tenue en Afrique, à Brazzaville (Congo), après Abidjan en avril 2017.  Traditionnellement, les rencontres de la Zone franc permettent aux ministres des finances, gouverneurs des banques centrales et présidents des institutions régionales de se retrouver et d'évoquer ensemble les sujets d'actualité économmiques et financières de la zone ainsi que les avancées des travaux de moyen et long terme.

Cette réunion des ministres de la Zone franc a permis de conforter les innovations méthodologiques

Les réunions semestrielles des ministres de la zone franc (RMZF) constituent un espace de coordination informelle utile, à la fois entre la France et les Etats de la Zone franc (la France n’étant pas statutairement présente aux conseils des ministres de chacune des zones UEMOA et CEMAC), mais également entre Etats des différentes zones ou entre Etats et institutions.

Depuis un an, des innovations méthodologiques ont été introduites, et rendent les RMZF de plus en plus opérationnelles. Des réunions propres à chacune des zones UEMOA et CEMAC ont désormais lieu en marge de la séquence plénière ministérielle.

En outre, des tableaux de suivi de la mise en œuvre des recommandations formulées lors des RMZF précédentes sont examinés à la fois lors de la réunion experts et lors de la réunion des ministres le lendemain.

Photo ministres RMZ pupitre

La RMZF de Brazzaville a permis de s’accorder sur des délivrables concrets, en lien avec l'agenda multilatéral.

 RMZF photo de famille

Lors de chaque RMZF, les ministres et les participants s’accordent sur un communiqué de presse ainsi qu’une résolution des ministres portant sur la convergence macroéconomique.

Parallèlement, les séquences thématiques de la RMZF donnent lieu à un accord des ministres sur des documents spécifiques. A Brazzaville, les participants ont adopté un plan d’action relatif à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT), qui s’articule autour de trois axes :

  • le renforcement du cadre juridique, 
  • la solidarité entre maillons de la chaîne de prévention et de répression,
  • ainsi que le renforcement du volet pénal.

En outre, tous les ministres de la Zone franc se sont accordés sur la signature d’un appel sur la lutte contre les flux financiers illicites (l’appel de Yaoundé).

Dans les deux cas (plan d’action LBC/FT et appel de Yaoundé), ces délivrables illustrent les interactions entre sujets sécuritaires, financiers et de développement. Ils s’inscrivent ainsi dans l’actualité multilatérale plus générale, en particulier s’agissant de la Conférence de Paris contre le financement du terrorisme, qui se tiendra les 25 et 26 avril 2018 en présence de plusieurs dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement.

Rappel :
La Zone franc est un dispositif unique en Afrique subsaharienne par lequel la France apporte en particulier une « garantie illimitée de convertibilité », c’est-à-dire l’assurance que, même en cas d’épuisement des réserves de change des pays concernés, les besoins en devises de ces pays seront couverts.

 Si ce système trouve son origine historique dans la période coloniale, il convient de rappeler que la Zone franc a beaucoup évolué : elle est aujourd’hui une institution africaine. Chaque État peut souverainement rejoindre ou sortir de la Zone franc (des États ont fait des choix dans un sens comme dans l’autre ces cinquante dernières années) ; et la France n’est pas présente dans les principales instances de gouvernance (conférences des chefs d’États, en particulier) – elle ne demeure présente, de manière minoritaire, que dans des instances à vocation technique.
Les pays membres de l’UEMOA sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal, et le Togo.
Les pays membres de la CEMAC sont le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée-Equatoriale, la République Centrafricaine, et le Tchad.

 Crédit photos : Ambassade de France au Congo-Brazzaville

La Zone franc est un dispositif unique en Afrique subsaharienne par lequel la France apporte en particulier une « garantie illimitée de convertibilité », c’est-à-dire l’assurance que, même en cas d’épuisement des réserves de change des pays concernés, les besoins en devises de ces pays seront couverts.

 Si ce système trouve son origine historique dans la période coloniale, il convient de rappeler que la Zone franc a beaucoup évolué : elle est aujourd’hui une institution africaine. Chaque État peut souverainement rejoindre ou sortir de la Zone franc (des États ont fait des choix dans un sens comme dans l’autre ces cinquante dernières années) ; et la France n’est pas présente dans les principales instances de gouvernance (conférences des chefs d’États, en particulier) – elle ne demeure présente, de manière minoritaire, que dans des instances à vocation technique.
Les pays membres de l’UEMOA sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal, et le Togo.
Les pays membres de la CEMAC sont le Cameroun, le Congo, le

Gabon, la Guinée-Equatoriale, la République Centrafricaine, et le Tchad.