Echos Agro (Mars 2018)
La 43ème édition a confirmé que FOODEX JAPAN était une, si ce n’est la plus grande exposition professionnelle de produits alimentaires et de boissons en Asie et dans la zone Pacifique, et une des expositions majeures à l'échelle mondiale. Environ 3 250 exposants de près de 80 pays étaient présents. Les principaux pays producteurs et exportateurs de produits agricoles et agroalimentaires et les grandes puissances économiques asiatiques avaient leur pavillon national. Comme chaque année sur tous les pavillons, il s’agissait de séduire les acheteurs japonais avec des produits gourmets, innovants et plutôt haut de gamme. La Chine demeure incontournable avec plus de 200 exposants sur son pavillon national, complété par des pavillons de régions. Mais, les pavillons de très nombreux pays d’Asie étaient également à la hauteur des ambitions de leurs exposants qui semblent, chaque année, plus nombreux à l’image des Coréens, des Taïwanais ou des Thaïlandais. Les produits qu’ils exposent montent en gamme pour répondre aux exigences des importateurs japonais.
A un an de l’entrée en vigueur attendue de l’Accord de Partenariat Economique entre l’Union européenne et le Japon, il aurait été légitime de s’attendre de la part des pays européens à un effort tout particulier. Il n’en a rien été, excepté peut-être en ce qui concerne le pavillon italien dont la surface et le nombre d’exposants avaient progressé. Les représentations espagnoles et françaises étaient de qualité mais comparables aux années précédentes. La signature de l’accord à la fin de l’année 2018 est certainement intervenue trop tard pour des pavillons qui s’organisent très en amont. Mais les opportunités offertes par l’accord dans le secteur agricole et agroalimentaire ne semblent pas encore intégrées par les entreprises. Un véritable travail de pédagogie doit se poursuivre au Japon comme en France afin de favoriser le rapprochement entre les producteurs français et les importateurs japonais. Les entreprises françaises doivent intégrer que l’accord se traduira par une hausse de l’attractivité de leurs produits alimentaires et qu’il sera créateur de nouvelles opportunités à l’export.