Energie

  • En 2016, selon les données d’Eurostat, la consommation intérieure brute d’énergie s’est établie à 16,5 Mtep, en baisse de 12,5 % par rapport à la consommation en 2006.

     

Gaz

  • Malgré la saison hivernale, le gazoduc à flux inversé entre la Slovaquie et l’Ukraine n’est utilisé qu’à moitié. En janvier 2018, la Slovaquie a transporté 19 M m3/jour vers l’Ukraine, en baisse de 2 M m3/jour par rapport à décembre. En janvier 2017, le gazoduc était utilisé quasiment au maximum de ses capacités, avec le transport de 39-41 M m3/jour. Au total, le transport de gaz vers l’Ukraine a atteint 9,9 Md m3 en 2017, en hausse de 8,8 % par rapport à 2016.
  • Mi-février, la compagnie semi-publique Eustream chargée du transit du gaz sur le territoire slovaque a signé un mémorandum d’entente avec le transporteur roumain Transgaz. Par cette signature, les deux sociétés déclarent soutenir le projet Eastring qui vise à l’interconnexion gazière de l’Europe centrale avec la Bulgarie et la Roumanie. Eustream rappelle que la coopération avec le transporteur roumain dure déjà depuis trois ans. Eustream a d’ores et déjà signé un mémorandum avec le transporteur bulgare Bulgartransgaz (juin 2016).
  • Le 24 janvier, la BEI a accordé un prêt de 70 M EUR pour l’interconnexion gazière de 165 km entre la Pologne et la Slovaquie (106 km en Slovaquie et 59 km en Pologne). Le gazoduc permettra l’acheminement du gaz depuis la Pologne jusqu’à la Croatie et le transport du gaz liquéfié (terminal polonais de liquéfaction à Świnoujście et le terminal croate à Krk). Eustream planifie de commencer les travaux dès 2018 et cherche des constructeurs pour la partie slovaque. Les coûts sont estimés à 142 M EUR pour la partie slovaque pour un coût total du projet de 270 M EUR. Outre le prêt de la BEI, le projet bénéficie d’un soutien important de la Commission européenne qui a approuvé une aide de 107,7 M EUR (40 % du projet) dont 55,2 M EUR pour Eustream et 52,5 M EUR pour Gaz System polonais. La capacité de ce gazoduc sera de 5 Md m3 / an.

     

Energies renouvelables

  • En 2016, d’après les dernières données d’Eurostat, la part de l’énergie provenant de sources renouvelables (en % de la consommation finale brute d’énergie) a atteint 12 % en Slovaquie, en baisse de 0,9 point par rapport à 2015. Pour mémoire, la Slovaquie s’est fixée pour objectif à l’horizon 2020 d’atteindre 14 % de renouvelables en % de sa consommation finale d’énergie. Le 20 février, l’Agence internationale de l’énergie renouvelable a publié les perspectives mondiales en termes d’énergie renouvelable. Si le potentiel de l’UE s’élève à 34 % (part de la consommation finale), il est de 20 % pour la Slovaquie en 2030. Selon l’Agence, le potentiel est surtout dans les transports, l’industrie et les bâtiments.

 

Chaleur

  • Le producteur public de chaleur pour la municipalité de Kosice (deuxième ville slovaque située à l’est du pays), Teplaren Kosice, a réalisé des investissements de 125 M EUR pendant la période 2005-2015 pour l’amélioration de la qualité de l’air et la baisse des émissions tout en retirant d’anciennes technologies. Aujourd’hui, Teplaren Kosice prévoit un nouvel investissement dans une nouvelle unité de cogénération de chaleur et d’électricité afin de remplacer d’anciennes unités de production. Le producteur prévoit un investissement de 45,4 M EUR. Les travaux de 18 mois seront réalisés par la société slovaque Energyco.

 

Nucléaire

  • Le principal électricien du pays, Slovenske elektrarne, a raccordé au réseau électrique le troisième bloc de la centrale nucléaire de Mochovce en construction. D’après le directeur de projet, M. Francisco José Morejon Verdu, la finalisation du raccordement au réseau confirme les progrès réalisés sur le chantier. La prochaine étape sera la finalisation de la phase des essais à froid hydrauliques et le début des essais à chaud de fonctionnement. Le début des opérations est prévu fin 2018 pour le troisième bloc (initialement 2012), achevé à 96,1 % à l’heure actuelle et pour le quatrième bloc fin 2019 (initialement 2013), achevé à 84,5 %.
  • Le ministère de l’Economie a résilié son mémorandum d’accord avec la société European Uranium Resources, signé en décembre 2012. Il s’agissait d’un mémorandum en vue de l’exploration potentielle du gisement d’uranium dans les environs de Kosice à l’est du pays. Pour le ministre Peter Ziga, provenant de Kosice, il s’agit d’un message symbolique pour Kosice et la Slovaquie orientale visant à confirmer que les matières radioactives ne seront pas extraites contre la volonté des habitants.

 

Transports

Transport ferroviaire

  • La société de réparation des trains ZOS Trnava a remporté l’AO de réparation des trains de la compagnie publique chargée du transport de passagers, ZSSK. ZOS Trnava modernisera les trains des années 1980 pour 45 M EUR.

 

Transport routier

  • Les PPP représentent en Slovaquie 3,1 % du PIB, classant celle-ci en deuxième position derrière le Portugal (3,2 %) et largement devant la Hongrie à la troisième position (1,7 %).
  • La mairie de Bratislava a lancé le 6 février un appel d’offres pour les services de voirie et services de balayage des rues. Le contrat de 4 ans a une valeur estimée de 43 M EUR hors TVA. Les offres peuvent être déposées avant le 15 mars 2018. Parallèlement, la mairie prévoit la création d’une compagnie municipale qui sera chargée de ces services. En conséquence, l’étendue des services commandés diminuera progressivement au profit de la compagnie municipale, qui, au bout de quatre ans, reprendra l’ensemble de l’entretien des routes municipales, l’entretien de la verdure sur les routes ainsi que la gestion des déchets.
  • L’Autorité de contrôle des routes a réalisé l’analyse de la qualité des ponts sur les routes de 2ème et 3ème catégorie. Au total, on dénombre 5 439 ponts sur ces routes. Parmi eux, 592 se trouvent dans un très mauvais état (11 % du total) dont 82 se sont dégradés pendant la période 2013-2016. Selon l’Autorité, la détérioration résulte du report de la reconstruction des ponts au-delà de leur durée de vie et de la hausse du trafic après l’introduction du péage électronique pour les véhicules utilitaires sur les autoroutes et les routes de 1ère catégorie qui ont entrainé une hausse du trafic sur les routes de 2ème et 3ème catégorie. L’Autorité a rappelé que la durée de vie d’un tiers des ponts dépasse 65 ans et lors des 25 dernières années, seulement 100 nouveaux ponts ont été construits. Selon l’étude, les documents stratégiques se focalisent sur les routes et ne reflètent pas suffisamment l’état des ponts. A titre d’exemple, le Plan stratégique du développement et de l’entretien des routes de 2ème et 3ème catégorie ne comprend que dix projets de reconstruction de ponts pour 15 M EUR, c’est-à-dire 3 % des dépenses consacrées aux routes de 2ème et 3ème catégorie.
  • Le ministre des Transports, M. Arpad Ersek, a annoncé la préparation de cinq appels d’offres pour la construction d’autoroutes ou voies rapides pour un montant de 1 Md EUR. Le projet le plus imminent est la construction de la voie rapide R2 Mytna-Lovinobana d’une longueur de 13,5 km et d’une valeur estimée de 162 M EUR (hors TVA). Cet appel d’offres a été déjà publié sur le site TED le 21 février. Les intéressés ont jusqu’à 16 avril pour répondre. Le ministère des Transports espère choisir le contractant en fin d’année. Le financement ne sera formellement discuté qu’une fois l’AO terminé en connaissant le prix sortant. La valeur estimée a diminué de 36,8 M EUR par rapport à la valeur initiale grâce aux analyses de la cellule « Value for money » du ministère des Finances. http://ted.europa.eu/udl?uri=TED:NOTICE:77751-2018:TEXT:FR:HTML&src=0
  • Le ministre prévoit le lancement d’un nouvel AO pour R2 de Krivan à Mytna au cours du second trimestre 2018. Ce tronçon de 9,15 km devrait coûter 113,2 M EUR. Dans le cadre du contournement de Bratislava, le ministère négocie avec le consortium espagnol chargé du projet en vue de l’élargissement de l’autoroute existante D1. Si le ministère ne parvient pas à un accord avec le consortium, la Compagnie nationale des autoroutes lancera un AO de 136,5 M EUR. A l’est du pays, deux projets sont actuellement à l’étude : la construction d’une voie rapide près de Kosice de 21,25 km (288,8 M EUR) et d’une voie rapide R2 avec un tunnel de 14,1 km (277,3 M EUR).
  • En 2017, selon les données de la société SkyToll, compagnie chargée du péage électronique en Slovaquie, les recettes tirées du péage payé par les camions ont atteint 201,14 M EUR, en hausse de 4,1 % par rapport à 2016. Les autoroutes et les voies rapides ont contribué à ce montant à hauteur de 134,85 M EUR et les routes de 1ère classe à hauteur de 66,23 M EUR.

 

Transport aérien

  • L’aéroport de Bratislava a été fréquenté par 1 942 069 passagers en 2017, soit une hausse de 11 % par rapport à 2016. Cette bonne performance se confirme également dans le transport de marchandises. Le transport de marchandises s’est élevé à 26 246 t, en hausse de 15 % par rapport à 2015, soit un record.
  • L’aéroport de Bratislava a été condamné à une amende de 127 000 EUR par l’Autorité de la concurrence pour abus de position dominante. La décision de l’Autorité est entrée en vigueur le 5 février 2018. Elle a condamné la facturation systématique de tout passager passant par son terminal VIP même s’il n’utilise pas les services offerts. Le terminal VIP a été ouvert à l’occasion de la présidence slovaque du Conseil de l’UE en 2016 et a introduit un paiement pour les services exclusifs (assistance, séjour illimité dans le terminal VIP, rafraichissement, aide avec les bagages, parking, WIFI).
  • La ligne Bratislava – Paris (Beauvais) ne sera plus uniquement saisonnière mais fonctionnera tout au long de l’année. Opérée par Ryanair de mars à octobre, elle sera désormais à disposition deux fois par semaine. Fin mars, l’aéroport de Bratislava ouvrira quatre nouvelles lignes (Malte, Burgas en Bulgarie, Pafos à Chypre et Thessalonique en Grèce). Ryanair, principale compagnie de l’aéroport opère 23 lignes régulières depuis son arrivée en 2005.

 

Environnement

  • La production de déchets municipaux ne cesse de croître en Slovaquie. En 2016, la production a atteint 348 kg par habitant, une croissance de 9,1 % par rapport à 2010. Dans l’UE, on observe le phénomène contraire, la production a baissé de 4,8 % pour s’établir à 480 kg par habitant en 2016. Cependant, la production globale de déchets municipaux en Slovaquie se trouve au-dessous de la moyenne européenne (73 %). La mise en décharge domine toujours en Slovaquie, même si elle est passée de 77,1 % en 2010 à 65,5 % en 2016 (24,4 % en moyenne en Europe). Le recyclage matériel a connu une amélioration passant de 5,6 % en 2010 à 15,5 % en 2016 (29,2 % en moyenne en Europe) tandis que l’incinération/récupération énergétique stagne aux alentours de 10 % (24,4 % en moyenne dans l’UE).
  • Le 5 février, la Commission européenne, le gouvernement slovaque ainsi que la région de Trencin se sont mis d’accord sur la restructuration de la zone minière de la région. Le vice-président de la Commission européenne, M. Maros Sefcovic, a évoqué la rédaction d’un plan d’action qui sera rédigé par la région de Trencin en coopération avec l’Office du gouvernement. Dans un premier temps, le gouvernement se concentrera sur la construction de deux voies rapides R2 et R8 afin d’améliorer l’accès à cette région. En outre, la zone minière devrait attirer de nouveaux investissements. A ce titre, M. Sefcovic a mentionné l’investissement de la compagnie slovaque GA Drilling (forage par plasma et géothermie profonde) qui pourrait y ouvrir un centre d’excellence. Pour mémoire, la zone minière emploie 4 000 personnes dont 3 500 directement dans les mines. L’extraction du lignite est subventionnée par l’intermédiaire du prix de l’électricité payé par les consommateurs. La subvention s’élève à 98 M EUR / an.
  • Le gouvernement a approuvé la hausse du budget du Fonds environnemental de 37 M EUR. Le budget pour l’année 2018 est désormais de 64 M EUR. Le Fonds renforcera ses soutiens financiers pour parvenir aux objectifs de la politique environnementale du pays en portant une attention toute particulière aux 15 districts les moins développés en soutenant notamment des projets de construction d’infrastructures des eaux, de canalisation, d’isolation thermique des bâtiments publics, de développement de l’électromobilité ou de l’atténuation des effets de la sécheresse. Le ministre M. Laszlo Solymos a souligné que par le soutien aux technologies, le ministère souhaitait montrer que la croissance économique va de pair avec la protection de l’environnement.