Mise en route du programme gouvernemental

 

Depuis l’investiture du gouvernement Kurz le 18 décembre dernier, le Gouvernement a mené à bien la réorganisation des ministères suite aux modifications de périmètres : transferts de services comme à la Chancellerie fédérale, avec plusieurs services chargés des affaires européennes du ministère des Affaires Étrangères placés désormais auprès du ministre pour l’Union européenne, M. Blümel (ÖVP), ou encore les directions du tourisme et de l’énergie, transférées du ministère de l’Économie au ministère de la Durabilité et du Tourisme dirigé par Mme Köstinger (ÖVP), en charge de l’environnement, de l’aménagement du territoire, de l’énergie-climat ainsi que de l’agriculture. Pour assurer une meilleure coordination dans les ministères, des secrétaires généraux ont également été nommés ou renouvelés. À la chancellerie fédérale, un nouveau secrétaire général, M. Dieter Kandlhofer, est compétent pour les services du Chancelier et de ses deux ministres ; au ministère de la Durabilité, avec l’arrivée de M. J. Plank, proche de la ministre. Au ministère des Finances, le schéma en vigueur sous M. Schelling est reconduit : le directeur de cabinet du ministre Löger fait aussi fonction de SG du ministère.

Le gouvernement a déposé devant le Parlement plusieurs projets de loi traduisant les orientations du programme de coalition. Il s’agit de textes visant à alléger le coût du travail pour les plus bas salaires (relèvement des plafonds pour l’abattement sur les cotisations sociales) et de la mise en place du bonus famille via un crédit d’impôt venant se substituer à la prise en charge des frais de garde. Par ailleurs, le projet controversé d’indexation des prestations familiales a été soumis à consultation préalable. Enfin, a été annoncé à compter du 1er février la fin de deux dispositifs de soutien à l’emploi institués par le gouvernement Kern (bonus emploi et « Aktion 20 000 » pour les seniors). La majorité des experts avaient mis en cause l’utilité du bonus emploi et son coût pour les finances publiques ainsi que le surdimensionnement du programme pour l’emploi des séniors en période de haute conjoncture.

En amont de la présentation, le 21 mars, du budget révisé 2018 et pour 2019, le Gouvernement a indiqué qu’il afficherait un « Nulldefizit » en 2019, tout en privilégiant les dépenses en matière d’éducation et de sécurité. Le Gouvernement part d’une situation budgétaire 2017 où les rentrées fiscales ont été meilleures que prévues (+0,9 %) mais les dépenses supérieures aux montants budgétés (+4,2 %). Le déficit s’est donc établi à 6,9 Mrd EUR (contre 5 Mrd EUR en 2016).