Les entrées d’IDE au Kenya ont fortement diminué en 2016 pour atteindre 394 MUSD, soit une baisse de plus d’un tiers par rapport à leur niveau de 2015. Cette baisse est constatée pour la troisième année consécutive, et son ampleur s’explique partiellement par la montée du risque politique à l’approche des élections d’août 2017.

En stock, le Kenya est le treizième pays récipiendaire d’IDE en Afrique subsaharienne et le deuxième pays au sein de la Communauté d’Afrique de l’Est, derrière la Tanzanie et devant l’Ouganda. L’attractivité du Kenya est néanmoins plus faible que celle des pays voisins : contrairement à ces derniers, le pays attire peu d’investissements à destination du secteur extractif, générateur de flux d’IDE important.

Selon les données kényanes, la France était le 3ème investisseur étranger au Kenya en 2015, derrière le Royaume-Uni et Maurice. Les investissements français au Kenya représentent 9,2 % du stock des IDE au Kenya, soit près de 465 MEUR.

La Banque de France, dont le champ est restreint aux flux sortant directement de France, comptabilisait un stock de 189 MEUR en 2015, et de 111 MEUR en 2016. Cette baisse statistique est cependant à nuancer, en raison de l’attrait croissant du Kenya pour les entreprises françaises. Celles-ci sont de plus en plus nombreuses à s’implanter sur le marché kényan, une réalité que ne reflètent pas les statistiques françaises puisque ces installations sont dans la plupart des cas réalisées par des filiales à l’étranger des entreprises.

En perspective, les flux d’IDE à destination du Kenya devraient croître significative­ment dès 2018. D’une part, les perspectives de croissances sont bonnes, avec une croissance du PIB de plus de 6 %, à moyen terme, et d’autre part le dynamisme de l’ensemble des économies de la Communauté d’Afrique de l’Est soutient les investissements au Kenya, le pays étant perçu comme la porte d’entrée pour l’ensemble de la région. Les IDE français devraient également connaître un rebond en 2018, en raison de nombreux projets d’investissement programmés par les entreprises françaises.