Les résultats définitifs de l’enquête annuelle sur l’APD française 2016, pilotée par la DG Trésor, viennent d’être publiés par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Ils confirment pour l’essentiel les données préliminaires diffusées en mars 2017 ; le montant de l’APD française est néanmoins légèrement revu à la hausse, à 8,7 Md€ au lieu de 8,6 Md€.

En 2016, l’aide publique au développement française s’élève à 8,7 Md€, soit 0,38% du revenu national brut (RNB). Par rapport à 2015, elle progresse de 7%, soit 552 M€ ou 0,01 point de RNB.

Cette hausse est liée très majoritairement à l’aide bilatérale (+453 M€, soit une progression de 10%), même si l’aide multilatérale progresse également (+100 M€, en hausse de 3%), portée par l’aide européenne.

  • L’augmentation de l’aide bilatérale provient principalement des interventions de l’Agence française de développement, à la fois en prêts (+134 M€, du fait d’une progression des versements plus forte que celle des remboursements) et en dons-projets (+77 M€), dans le cadre notamment de la hausse de l’activité de l’Agence décidée en 2015[1]. Elle est également liée aux prêts concessionnels du Trésor (+97 M€) et, plus faiblement, aux dépenses d’accueil en France de réfugiés issus de pays en développement (+94 M€).
  • Au sein de l’aide multilatérale, l’APD de l’Union européenne financée par la France progresse fortement (+482 M€, passant de 1,7 Md€ à 2,2 Md€). Cette hausse concerne à la fois le budget de l’UE – qui affiche des décaissements d’APD en hausse – et la contribution française au Fonds européen de développement (FED, +106 M€).
  • À l’inverse, les contributions aux organisations multilatérales hors Union européenne sont en recul de 382 M€. L’année 2016 a en effet vu : (i) le contrecoup du prêt accordé en 2015 à l’Association internationale de développement, AID, (ii) une hausse des remboursements par le Fonds monétaire international (FMI) des prêts que l’AFD a accordés à sa facilité en faveur des pays à faible revenu, remboursements qui sont comptabilisés en APD négative. Plusieurs postes sont en revanche en augmentation : contribution française au capital de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (BAAI : +211 M€) et aux organisations des Nations-Unies (+102 M€).

Le poids des prêts dans le montant d’APD de la France est en léger recul, à 13,3% après 17,8% en 2017[2], du fait principalement du contrecoup du prêt de 2015 à l’AID.

Comme en 2015, le montant d’APD calculé selon la nouvelle méthode de comptabilisation en équivalent-don (8 666 M€), applicable à compter des données 2018, est très proche de celui obtenu à l’aide de la méthode traditionnelle (8 701 M€).


[1]  +4Md€ en prêts et +370 M€ en dons sur la période 2015-2020.

[2] Il s’agit des prêts nets (décaissements moins remboursements), qui sont le montant comptabilisé en APD. 

APD 2016

 

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