patisserie roumaine credit MLG

© MLuce GHIB

Les échanges commerciaux de la Roumanie pour les produits agricoles et agroalimentaires (« agri-agro ») sont en très forte expansion sur les 6 premiers mois de 2017 comparé à la même période en 2016 à + 1,5 Md €. Le déficit du solde, de – 2,1 Mds €, a quasiment doublé et représente un fort retour en arrière après deux années fastes en 2013 et 2014, l’augmentation toute relative des exportations (+3,7 % au S1 2017) ne suffisant pas à combler la très forte augmentation des importations (+47,3%). Les trois postes principaux des importations sont : les produits alimentaires /boissons/tabac pour 53%, les productions végétales pour 28% et les productions animales pour 17%, le tout dans un contexte de très forte augmentation du pouvoir d’achat des ménages. Les exportations « agri-agro » de la Roumanie restent elles globalement stables au 1er semestre 2017 (+3,7 % par rapport au 1er semestre 2016), malgré une augmentation des exportations des productions végétales hors céréales (+26,8%), des graisses et huiles (+ 26,1 %) et la diminution des exportations des céréales (-6,3%). L’Union européenne reste le principal partenaire commercial de la Roumanie sur cette période, représentant 58,9 % de ses exportations « agri-agro » et 83,6 % de ses importations. Le creusement du solde global réinterroge sur la nature des échanges : exportations très fortement portées par les céréales et de fait sensibles aux conditions climatiques. Par ailleurs, les céréales restent des produits de faible valeur ajoutée alors que les importations surtout portées par les produits alimentaires transformées portent une forte valeur ajoutée. Au final, l’augmentation de pouvoir d’achat des ménages ne profite pas aux produits agroalimentaires roumains.