Après avoir enregistré une croissance négative en 2016, le Nigéria est officiellement sorti de récession au deuxième trimestre 2017 avec une croissance de 0,7%. Au troisième trimestre, la tendance a été confirmée avec une croissance de 1,4% en g.a., portée notamment par le secteur pétrolier qui ne représente pourtant plus que 10% de la richesse nationale créée. Outre la sortie de récession, d’autres indicateurs économiques reflètent une amélioration de la situation économique du pays : une désinflation sur neuf mois consécutifs, une relative convergence entre le taux interbancaire et le taux observé sur le marché parallèle, une reconsolidation des réserves de change (plus de 34 Mds USD au mois de novembre soit plus de 6 mois d’importations de biens et services), une augmentation des flux de capitaux entrants. Sur le plan budgétaire, le gouvernement maintient des ambitions volontaristes en misant sur des dépenses en capital à hauteur de 30% du budget qui se heurtent néanmoins à des difficultés d’exécution. Le pays conserve un niveau d’endettement modéré et cherche à diversifier ses sources d’endettement en faisant notamment appel aux marchés offshores comme en témoignent les récentes émissions d’Eurobond (4,5 Mds USD depuis le début de l’année). Malgré une progression des créances douteuses, une certaine résilience du secteur bancaire notamment du côté des banques dites « systémiques » est à noter mais ne peut faire fi d’une analyse au cas par cas de la situation des établissements.