Dr Ye LWIN, Maire de Mandalay, se rendra à Paris du 11 au 14 décembre à l’invitation du Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire dans le cadre d’une mission consacrée au développement urbain durable de Mandalay. Dr Ye LWIN visitera notamment le Word Efficiency Solutions Forum et présentera au cours d’une matinée rencontre à Business France sa vision pour le développement de Mandalay.

Mandalay est la seconde ville de Birmanie après Rangoun aussi bien en terme démographique (1,4 M d’habitants en 2014, chiffre en très forte croissance), économique qu’industriel. En raison de sa position centrale dans le Nord du pays, Mandalay sert aujourd’hui de base commerciale complémentaire à Rangoun pour le développement des activités des entreprises étrangères en Birmanie, notamment françaises. Ancienne capitale royale, Mandalay bénéficie également du développement du tourisme international en Birmanie (Sagaing, Ava, Mingun, palais royal, monastères…).

La ville profite aujourd’hui fortement du développement rapide de la relation économique sino-birmane et se trouve au cœur des projets d’interconnectivité financés par les bailleurs de fonds multilatéraux, les Japonais et les Chinois. Si l’axe Inde - Chine se développe, ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui, Mandalay sera l’unique métropole intermédiaire entre les deux géants asiatiques. La ville se situe sur les bords de l’Ayeryawady, un des grands fleuves d’Asie.

Des liens anciens unissent la ville de Mandalay et la France. L’administration birmane rappelle les premiers efforts commerciaux français dans la ville dès le XIXe siècle lorsque des ingénieurs et architectes de Mandalay furent formés en France d’où ils ramenèrent des techniques ayant servi au développement de la ville. Dès 1866, les Français aidèrent le roi Mindon à construire Mandalay puis frappèrent la monnaie et réorganisèrent en sous-main l’armée birmane. En 1874, ils établirent une banque à Mandalay et financèrent la ligne de chemin de fer Mandalay-Taungoo. Implanté dans la ville depuis près de 15 ans, le Centre français de Mandalay  est un centre linguistique et culturel. Le Centre accueille aujourd’hui environ 200 jeunes birmans qui y apprennent le français, mais organise aussi de nombreuses activités afin de promouvoir la culture française. Depuis la levée des sanctions en 2013, les relations entre la France et Mandalay se sont resserrées.

La France soutient en effet financièrement et techniquement le développement urbain durable de Mandalay. En 2014, un financement FASEP a permis le lancement d’une mission d’étude et de diagnostic conduite par SUEZ-CONSULTING au service de la municipalité, portant tant sur l’eau, sur les déchets que sur la mobilité urbaine. L’Agence Française de Développement et la Banque Asiatique de Développement contribuent au développement urbain de Mandalay dans le cadre du projet MUSIP consacré à l’accès à l’eau potable et au traitement des eaux usées à Mandalay à hauteur de respectivement 40 M EUR et 60 M USD. A ce projet signé par l’AFD en octobre 2016 se rajoute l’accord de subvention de 8 M EUR (facilité européenne AIF) signé en janvier 2017 consacré à l’amélioration des services urbains. Cet engagement de l’AFD dans l’assainissement s’inscrit en continuité d’une subvention de 2,5 M EUR attribuée par l’AFD en février 2015 pour la réalisation d’un réseau d’eau potable dans l’arrondissement d’Amarapura. Début 2016, l’Ambassade (SCAC) a lancé début 2016 un programme de renforcement des capacités des autorités locales (« Cycle urbain »), dont celles de Mandalay, centré sur l’approvisionnement en eau des populations urbaines. En 2017, l’expérience a été renouvelée en étendant cette initiative au secteur des déchets.

En parallèle à cet important soutien financier public, une coalition d’entreprises françaises répondent présents et proposent leur expertise pour le développement Mandalay. A titre d’exemple, Business France a organisé à Mandalay février 2015 un  colloque sur le développement urbain, un forum AFEX en mai 2016 et une conférence Vivapolis en mars 2017 afin de pourvoir présenter aux autorités locales leurs solutions dans les secteurs de l’eau, l’énergie, l’architecture et les transports urbains.