Le cabinet Ernst and Young a réalisé, à la demande de la Direction générale du Trésor, l'évaluation du partenariat de la France avec Fonds international de développement agricole (FIDA). Cette évaluation qui a porté sur la période 2013-2017 soit la 9ème reconstitution du FIDA (FIDA9) et le début de la 10ème (FIDA10) a été présentée, le 17 novembre 2017, à l’Assemblée nationale.

Les participants ont été accueillis par Amal-Amélia Lakrafi, députée des Français établis hors de France, membre de la commission des affaires étrangères et membre du conseil d'administration de l'Agence française de développement et par la direction générale du Trésor.

La présentation de l'évaluation par le cabinet Ernst and Young (voir document à télécharger) a été suivie d’une table-ronde animée par Delphine Borione, ambassadrice, Représentante permanente de la France auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (OAA), du Programme Alimentaire Mondial (PAM) et du FIDA. La table-tonde avait pour objectifd’évoquer les priorités françaises pour le FIDA, en particulier dans le cadre de la 11ème reconstitution des contributions volontaires des pays membres, et les recommandations opérationnelles de l’évaluation concernant le partenariat institutionnel.

À cette table-ronde participaient six panelistes : Cyrille Pierre, Directeur du développement durable à la direction générale de la Mondialisation du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, Stefano Mason, de l’association Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières, membre de Coordination Sud, Jean-Pierre Marcelli, directeur Afrique à l'Agence française de développement, Sébastien Balmisse, de l’entreprise française KAOKA, qui s’est associée au FIDA pour structurer une filière cacao bio à Sao Tomé, May Gicquel, cheffe de la délégation française auprès du FIDA pour la 11ème reconstitution et Héloïse Pestel, sous-directrice International à la direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises, du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Les différents panelistes ont pu apporter des éclairages complémentaires et diversifiés sur le rôle du FIDA et les priorités communes pour l'avenir.

Un partenariat robuste et des défis partagés  

Gilbert Houngbo, Président du FIDA, a rappelé la volonté commune de la France et du FIDA de mettre fin à la pauvreté et la convergence de vues sur les moyens pour y parvenir, tout en soulignant la grande spécialisation de l’organisation dans l’aide au développement de l’agriculture. Alors que chaque année 10 millions de jeunes Africains arrivent sur le marché du travail, le FIDA a besoin d’accroitre son activité pour développer une agriculture durable qui assure des conditions de vie décentes aux agriculteurs. Le Président du FIDA, a d’ailleurs souligné que la stratégie portée par le FIDA s’engageait pour une véritable "transformation rurale", de l'Afrique notamment. Le FIDA diversifie ses ressources pour répondre à ce besoin d’activité croissante, avec la possibilité désormais d’emprunter à des conditions favorables auprès des membres.  

Les panelistes, comme les participants à l’occasion des échanges avec la salle, ont reconnu le rôle essentiel joué par le FIDA, organisation très proche du terrain, et notamment dans des zones reculées, et exprimé le souhait d’un dialogue plus important et d’une coordination plus soutenue avec le monde de la recherche, les ONG, le secteur privé et les opérateurs, au niveau local en particulier, allant ainsi dans le sens des recommandations de l’évaluation.

 

  • Pour lire l'interview de Gilbert Houngbo à l'occasion de son passage en France, par ici.
  • Pour lire l'article du Figaro.fr consacré à l'événement, par ici.

De gauche à droite, M. Guillaume Chabert Chef de service du SAMD à la DG Trésor, M. Gilbert Houngbo Président du FIDA et Mme Amal-Amélia Lakrafi députée et membre de la commission des Affaires étrangères.