Dublin

Sommaire

TIC/NUMERIQUE :

1. Irlande :

  • LinkedIn inaugure ses nouveaux locaux à Dublin
  • Le financement participatif se développe en Irlande
  • Le projet de data centre d’Apple à Galway s’enlise

2. Royaume-Uni :

  • Dépôt du projet de loi sur la protection des données devant la Chambre des Lords
  • Création d’un nouveau centre d’innovation par la donnée
  • Le Maire de Londres a recruté son premier Chief Digital Officer (CDO)

START-UPS

1.Irlande :

  • Un fond d’investissement Agritech s’établit en Irlande

2. Royaume-Uni :

  • Une levée de fonds remarquée pour l’entreprise française ManoMano

TIC/Numérique

1. Irlande

LinkedIn inaugure ses nouveaux locaux à Dublin -

La société américaine de réseau social professionnel a inauguré le 18 septembre à Dublin son nouveau siège pour la région Europe Moyen-Orient Afrique (EMEA). En construisant pour la première fois des locaux hors des Etats-Unis, LinkedIn renforce son ancrage dans la capitale irlandaise, dans laquelle elle est présente depuis 2010. Le bâtiment ultra-moderne aurait couté près de 85 millions d’euros ; ses 17 000 m2 de bureaux permettront d’accueillir 1200 employés.

Le premier ministre irlandais, Leo Varadkar, ainsi que la Tanaiste (Vice-première ministre) et ministre des entreprises et de l’innovation, Frances Fitzgerald étaient présents pour l’inauguration. M. Varadkar a souligné dans son discours l’importance pour l’économie irlandaise de l’engagement d’entreprises comme LinkedIn, rappelant que l’entreprise américaine s’était implantée en Irlande au moment où l’économie était au plus mal. Ce fut aussi l’occasion pour lui de réaffirmer la volonté du gouvernement de maintenir un régime fiscal stable et compétitif pour attirer les investissements étrangers.

 

Le projet de data centre d’Apple dans le comté de Galway s’enlise

Apple a annoncé, il y a deux ans, un plan de construction de data centre à Athenry, près de Galway, d’une valeur de 850 millions d’euro : deux ans plus tard, la construction n’a toujours pas commencé. Des opposants à la construction ont en effet déposé un recours contre l’autorisation d’implantation en novembre 2015 : la procédure n’a toujours pas aboutie. Attendue en Juin, la décision finale a été retardée à plusieurs reprises pour cause de manque de juges. Lassé de ces délais administratifs, Apple menace désormais de renoncer au projet. Si le géant américain mettait sa menace à exécution, cela nuirait à l’image de l’Irlande qui se positionne comme centre européen de stockage de données.

 

Le financement participatif se développe en Irlande

Linked Finance, la plus importante plateforme d’Irlande de financement participatif (crowdfunding) de particulier à particulier a annoncé avoir passé le cap des mille prêts début septembre. Lancée en 2013 par deux entrepreneurs irlandais, la plateforme permet à des particuliers d’investir de petites sommes (à partir de 50 euros) pour financer les projets de petites et moyennes entreprises, avec des taux d’intérêt compris entre 7% et 15 %. Cela a permis à de nombreux particuliers de lancer leurs restaurants, entreprises de développement de logiciel, attractions touristiques, etc. Linked Finance a organisé en 4 ans la collecte de 31 millions d’euros sous forme de prêts et le versement de 2,5 millions d’euros d’intérêts.

Le PDG de la plateforme en ligne s’est félicité d’un tel succès et espère continuer à populariser le financement participatif en Irlande, en s’inspirant de marchés plus développés comme ceux des Etats-Unis ou du Royaume-Uni. Cette actualité intervient alors que le Ministère des Finances a effectué cet été une consultation publique pour envisager une possible régulation du financement participatif au niveau national. Linked Finance a participé à cette consultation et pris position en faveur de la création d’un cadre réglementaire qui permettrait une meilleure information des particuliers sur le mécanisme du crowdfunding et les risques encourus afin d’aider les plateformes à se développer grâce à une relation de confiance avec les utilisateurs.

 

2. Royaume-Uni

Dépôt du projet de loi sur la protection des données devant la Chambre des Lords

Le 13 septembre, le gouvernement britannique a déposé son projet de « Data protection bill » devant le Parlement. Comme annoncé lors du discours de la Reine en juin 2017, cette nouvelle loi remplacera le « Data Protection Act » (DPA) de 1998 et sera alignée avec le règlement européen sur la protection des données personnelles (General Data Protection Regulation – GDPR). Le RU s’engage ainsi à garantir un haut niveau de protection des données en conformité avec le cadre européen. Comme annoncé dans un « position paper » publiée quelques semaines plus tôt, le gouvernement britannique espère ainsi pouvoir poser rapidement le principe d’une reconnaissance mutuelle des deux régimes de protection des données (européen et britannique) et maintenir une forte coopération réglementaire sur ce sujet.

 

Création d’un nouveau centre d’innovation par la donnée

Le 14 septembre, le Ministre du numérique britannique a confirmé que le gouvernement investirait 15 M£ dans un « National Innovation Centre for Data » (NCID) à Newcastle. Mêlant les secteurs public, privé et universitaire, ce centre aura pour objectif de trouver des solutions innovantes aux problèmes que se posent les organisations grâce à la collecte et l’analyse de données. Cet investissement se fera par le biais de « l’Engineering and Physical Sciences Research Council » (EPSRC), l’un des 7 conseils de recherche britannique soutenant la recherche et l’enseignement supérieur dans le domaine de l’ingénierie et des sciences physiques. Le même montant sera également investi par l’Université de Newcastle.

 

Le Maire de Londres a recruté son premier Chief Digital Officer (CDO)

Après la publication d’une annonce en mai dernier, Theo Blackwell a été retenu pour occuper le poste de CDO à la Mairie de Londres. Cette ancien chargé du numérique à la mairie de Camden a occupé plusieurs postes dans des think-tanks et a notamment été le conseiller de Martha Lane Fox lorsqu’elle occupait le rôle de « Digital Champion ». Dans ces nouvelles fonctions, Theo Blackwell devra notamment développer une stratégie « Smart-city » pour la ville de Londres, renforcer la collaboration entre les municipalités et les entreprises, ainsi que conduire la transformation numérique des services publics. Il promouvra l’inclusion numérique, la cyber-sécurité, l’open-data et contribuera à la création du « London Office for Technology and Innovation », qui a pour but de mettre en commun les initiatives numérique conduites par les municipalités et le Grand Londres.

 

Start-ups

1. Irlande

Un fond d’investissement Agritech s’établit en Irlande

Ireland Agtech fund, un nouveau fond d’investissement de 20 millions d’euros dédié aux technologies liées à l’agriculture et à l’alimentation a annoncé son installation en Irlande. Né d’un partenariat entre l’agence gouvernementale Ireland Strategic Investment Fund (ISIF) et le fond d’investissement californien Finistere Ventures, Ireland Agtech Fund prévoit d’investir dans les startups agritech pour favoriser leur croissance et leur développement à l’international.

Finistere Ventures a par la même occasion décidé d’ouvrir son premier hub européen à Dublin, convaincu que l’Irlande peut devenir le centre de l’agritech européen. La présence d’entreprises innovantes, l’industrie agroalimentaire très développée et l’économie tournée vers l’export sont autant d’atouts qui ont poussé le fond d’investissement à choisir l’Irlande.

 

2. Royaume-Uni

Une levée de fonds remarquée pour l’entreprise française ManoMano

La levée de fonds à 60 M€ de la marketplace de bricolage-jardinage n’est pas passée inaperçue des média britanniques. Le Financial Times souligne la forte croissance de l’entreprise dont le chiffre d’affaires est passé de 32 M€ en 2015 à 89 M€ en 2016. Fondé en 2013 par deux anciens capitaux-risqueurs, ManoMano est devenu en 4 ans, un site de référence dans le secteur du bricolage-jardinage avec 1,2 millions d’articles référencés. Opérant au RU depuis 1 an et demi, ManoMano y a déjà réalisé 9 M€ de ventes. Les perspectives de croissance y sont fortes, l’un de ses fondateurs estimant à 42 Md€ le marché du bricolage au RU.