L’engagement de la France pour le développement des énergies renouvelables, dans le cadre de sa politique ambitieuse de transition écologique, est plus fort que jamais, dans un contexte où l’ensemble des États doivent rester mobilisés pour l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris. Cet engagement, la France le porte sur son territoire, mais également à l’international, notamment au Japon.

Eolien et solaireÀ l’occasion de la Semaine européenne des énergies renouvelables (du 19 au 25 juin) et des Climate Diplomacy Days (du 19 juin au 2 juillet), la France rappelle son engagement en tant que partenaire du Japon pour la transition vers un modèle énergétique décarboné et respectueux de l’environnement.

Au niveau institutionnel, un partenariat entre l’ADEME et la NEDO a débuté il y a 25 ans afin d’échanger sur les politiques environnementales et énergétiques de nos deux pays. Ce partenariat a été célébré en décembre 2016 à Osaka, dans le cadre du Grand forum de l’Année de Innovation franco-japonaise, en présence des présidents des deux agences. Le ministère français de la Transition écologique et solidaire échange également avec le ministère japonais de l’Environnement (MOE), sur la société bas carbone, avec le ministère en charge de l’énergie (METI), sur les politiques énergétiques nationales, et avec le ministère en charge de la ville et de la construction, sur la ville durable.

En parallèle, le secteur privé français se mobilise pour apporter son savoir-faire et déployer les technologies bas-carbone françaises au Japon, en partenariat avec les entreprises et acteurs locaux japonais. Ainsi, les groupes Bouygues et Total ont tous deux annoncé en mai 2017 la construction de centrales solaires sur le sol japonais. Les PME Ciel & Terre et Ideol développent le solaire et l’éolien flottant au large des côtes japonaises, respectivement en partenariat avec Kyocera et Hitachi Zosen. Outre les infrastructures de production d’énergie, l’offre française est également mobilisée sur les solutions d’optimisation des réseaux, nécessaires à l’introduction de l’électricité renouvelable ; ainsi Energy Pool travaille avec le géant électrique TEPCO, lui apportant son expertise dans l’effacement de pics de consommation.

Certaines entreprises françaises, telles qu’Air Liquide et Veolia, sont présentes au Japon depuis très longtemps, ce qui leur a permis de nouer des relations de longue date avec les acteurs japonais, au niveau du gouvernement, des municipalités et du secteur privé. Historiquement présent sur le traitement des eaux, le groupe Veolia contribue désormais au développement des énergies renouvelables au Japon, avec deux projets de centrale biomasse en partenariat avec le groupe japonais Takeei. De son côté, le géant gazier Air Liquide, qui ambitionne de développer la filière de l’hydrogène produit à partir de sources renouvelables, est le seul groupe non japonais à avoir intégré l’accord de coopération créé à l’initiative du METI pour le déploiement des stations hydrogène au Japon.

La France et le Japon travaillent également ensemble sur des pays tiers dans le domaine des énergies renouvelables. Le groupe Engie dispose ainsi déjà de nombreuses expériences avec le secteur privé japonais : centrale géothermique en Indonésie développée en partenariat avec la maison de commerce Sumitomo, centrale éolienne en Australie et centrale hydroélectrique au Brésil avec Mitsui & Co. Plus récemment, Engie a signé un accord avec Mitsubishi Heavy Industries et le Port autonome d’Abidjan en vue de réaliser des programmes de développement des énergies renouvelables et d’efficacité énergétique. Le groupe Total a également signé un accord en août 2016 avec le groupe Mitsubishi Corp. pour la construction d’une centrale solaire au Kenya. Le groupe EDF a, quant à lui, réalisé de nombreux projets avec des maisons de commerce japonaises dans le secteur de l’énergie solaire et éolienne, dont la construction de la centrale solaire Bolero en Chili en collaboration avec Marubeni. L’entreprise De Profundis recherche actuellement des partenaires japonais en vue de développer des projets de climatisation par eau de mer en Afrique. Enfin, Naval Group (anciennement DCNS) a remporté en mai 2016, au travers de sa filiale Naval Energies (anciennement OpenHydro), un projet d’installation d’hydrolienne au niveau du détroit de Naru, dans les îles Goto (préfecture de Nagasaki), financé par le ministère de l’environnement japonais.

Les entreprises et pouvoirs publics français souhaitent poursuivre et accentuer ces échanges avec le Japon dans le domaine des énergies renouvelables, au bénéfice de nos deux pays, et de la communauté internationale dans le cadre de l’Accord de Paris.

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