L’ouverture progressive à la concurrence du transport aérien, dès 1977 aux États-Unis et à partir de 1988 en Europe, a engagé une réorganisation profonde du secteur marquée, d’une part, par un processus de concentration des compagnies aériennes nationales traditionnelles, d’autre part, par l’émergence de compagnies aériennes low-cost.

Ces deux modèles économiques accordent traditionnellement une place différente aux aéroports : les compagnies majors s’organisent autour de hubs à dimension internationale, tandis que les compagnies low-cost privilégient des liaisons directes entre aéroports secondaires. Toutefois, les évolutions stratégiques récentes, tant des low cost que des majors, viennent relativiser et complexifier cette distinction usuelle.

Questions-clés de la séance

L’accent a été mis en particulier sur deux des thématiques de concurrence dans les aéroports : 
Comment la concurrence entre compagnies aériennes affecte-t-elle la concurrence entre aéroports, et réciproquement ?
Quels modèles de financement des aéroports – analysés comme plateformes multiface - ont émergé ?

Discussion de cas 

À titre d’exemple, les intervenants ont commenté la décision n°08-D-05 du Conseil de la concurrence du 27 mars 2008, relative à des pratiques mises en oeuvre dans le secteur des commerces sous douane des aéroports parisiens.

Intervenants:

  • Anne Perrot, Associée, cabinet de conseil en économie MAPP
  • Jérôme Philippe, Avocat à la Cour, Freshfields Bruckhaus Deringer
  • Emmanuel Combe, Vice-président de l’Autorité de la concurrence