Le commerce bilatéral entre la France et la Zambie en 2021

En 2021, le commerce bilatéral entre la France et la Zambie a progressé pour la seconde année consécutive (+6,5% après +5,5% en 2020), pour atteindre près de 16 MEUR. Les flux commerciaux bilatéraux n’ont pas réellement été affectés par la crise et atteignent des niveaux supérieurs à ceux observés entre 2017 et 2019 (14 M EUR en moyenne). Cette évolution s’explique notamment par la hausse de nos importations (+18%), portées par les achats de pierres précieuses - une dynamique que l’on observe depuis plusieurs années. Nos exportations ont également progressé, mais à un rythme moins soutenu (+10%) – portées par les ventes de pièces détachées de machines utilisés dans l’industrie minière. Ces performances sont à souligner, alors que la Zambie est en difficulté depuis fin 2020 (croissance en berne et inflation élevée, dans un contexte de crise de surendettement de l’Etat).

Les exportations françaises à destination de la Zambie ont progressé de 10% en 2021, pour atteindre 26 MEUR, après +2% en 2020. Le montant de nos exportations a ainsi atteint un niveau légèrement supérieur à celui observé avant la crise (24,5 MEUR en moyenne entre 2017 et 2019). En 2021, les exportations de la France vers la Zambie ont augmenté davantage que par rapport à l’ensemble de l’Afrique sub-saharienne (+4%), mais moins que par rapport au reste du monde (+15%). 

  • Cette évolution s’explique en grande partie par l’augmentation des exportations de « machines industrielles et agricoles » (+35% à 15 MEUR, soit une contribution positive de 16 points) – en lien avec la forte hausse des ventes de pièces détachées pour les machines de l’industrie minière (bulldozers, machines de sondage et de forage : +79% à 10 MEUR).  
  • On a également observé une forte progression des exportations pour les « produits agroalimentaires » (+346% à 2 M EUR soit +7 points) – apparition d’un flux nouveau de lait en poudre.
  • Ces augmentations ont plus que compensé des baisses pour de nombreux autres produits dont, en particulier : (i) les « produits informatiques, électroniques et optiques » en recul de 65% à 0,5 MEUR, soit une contribution négative de 4,4 points – fin d’un flux ponctuel d’appareils de communication en 2020 (0,4 M EUR en 2020); (ii) les « produits pharmaceutiques », en baisse de 48% pour atteindre 1 MEUR soit -4 points – en lien avec l’arrêt du flux de vaccins, relativement stables ces trois dernières années; (iii) les « produits en plastique et caoutchouc», en diminution de -55% à 0,7 MEUR soit -3,6 points – baisse des exportations d’articles de bureautique (flux ponctuel en 2020). 

2. La composition de nos exportations à destination de la Zambie est restée relativement stable en 2021. Notre premier poste d’exportation demeure de loin les « équipements mécaniques, électriques, électroniques et informatiques » (machines industrielles et agricoles) qui comptent pour près des deux tiers du total – un niveau proche de ce qui était observé avant la crise (près de 70% en moyenne entre 2017 et 2019). Les « produits chimiques, parfums et cosmétiques » (lubrifiants, réactifs pour le secteur de la santé, insecticides) conservent le second rang, avec près de 16% du total, une part stable comparativement à l’année précédente et aux niveaux enregistrés avant la crise. Les « produits agroalimentaires » (préparations en poudre à base de lait) se hissent en revanche en troisième position (ils arrivaient cinquième en 2020) avec une part qui atteint plus de 8% (contre 2% auparavant). Les « produits pharmaceutiques » (médicaments) rétrogradent de la troisième à la quatrième place (environ 4%).

3. In fine, la Zambie est un débouché marginal pour les produits français. Le pays se positionne comme notre 149ieme client (le 32ieme en Afrique subsaharienne). Par ailleurs, en 2020 (dernières données disponibles), la France était aussi un fournisseur marginal pour le pays (25ième rang mondial, avec une part de marché de 0,7%), le 7ième au niveau européen derrière notamment le Royaume Uni (8ième rang mondial avec une part de marché de 1,8%), l’Allemagne (13ième avec 1,3%) et les Pays Bas (14ième avec 1,2%).

4. En 2021, les importations françaises en provenance de Zambie ont progressé de 18%, pour atteindre plus de 10 MEUR – après une hausse d’une ampleur similaire en 2020. Le flux atteint ainsi un point haut qui n’avait pas été observé depuis 2017. Cette évolution s’explique exclusivement par la très forte progression de nos importations de « produits manufacturés divers », qui ont augmenté de 60% à 6 MEUR, soit une contribution positive de 26 points – en lien avec la forte hausse de nos achats de pierres précieuses (rubis, saphirs et émeraudes). Cette progression a ainsi permis de plus que compenser les diminutions enregistrées pour les « produits agroalimentaires » (-33% à 1,6 MEUR soit une contribution négative de 9,3 points) et les « produits agricoles » (-9% à 2,1 MEUR soit -2,2 points), ces deux baisses concernant nos achats de tabac, brut et transformé, après des récoltes particulièrement bonnes en 2020.

5. La structure des importations françaises en provenance de Zambie demeure donc concentrée autour des pierres précieuses, du tabac et, dans une moindre mesure, des produits agricoles. Notre premier poste d’importation demeure largement les « produits manufacturés divers » (rubis, saphirs, émeraudes et diamants), avec par ailleurs une part en augmentation : de 55% en moyenne entre 2017 et 2019 à 60% en 2021. Viennent ensuite les « produits agricoles », (tabac brut et fruits exotiques), dont la part est passé de 13% avant la crise (moyenne 2017-2019) à plus de 20% en 2021. Enfin, les « produits agroalimentaires » (tabac transformé) occupent la troisième place avec 16% du total, un poids en augmentation par rapport au niveau pré-crise (5%). A noter une substitution intéressante : les flux de tabac transformé remplaçant progressivement ceux de tabac brut ces dernières années.

6. Au niveau mondial, la Zambie est un fournisseur marginal de la France. En 2021, le pays se plaçait au 154ième rang sur 219 pays, avec une part de marché insignifiante (0,002%). Au niveau de l’Afrique sub-saharienne, le pays est notre 33ième fournisseur.

7. En 2021, l’excédent commercial (structurel) qu’enregistre la France vis-à-vis de la Zambie a atteint 16 MEUR, en hausse de 6,5% rapport à 2020. Il retrouve ainsi un niveau équivalent à la moyenne pré-crise (2017-2019), alors qu’il reste significativement en deçà des points hauts observés en 2014 (24 MEUR), 2015 (23 MEUR) et 2018 (19 MEUR).

 

Disponible au téléchargement : 

  • Zambie - Commerce bilatéral 2021- ANNEXE 
  • Zambie - Commerce bilatéral 2020- ANNEXE 
  • Zambie - Commerce bilatéral 2020 (juin 2021)
Publié le