Le commerce bilatéral entre la France et la Zambie en 2022 (juin 2023)

En 2022, les échanges commerciaux entre la France et la Zambie ont progressé pour la troisième année consécutive (+28,5% après +13,9% en 2021), pour atteindre le niveau inédit de 47,7 MEUR. Cette évolution s’explique exclusivement par la forte progression de nos importations (+110%), portées par nos achats de pierres précieuses et de diamants. Nos exportations ont en revanche légèrement régressé (-2,3%). L’excédent commercial (structurel) qu’enregistre la France vis-à-vis de la Zambie s’est ainsi considérablement réduit (-70%, à 5 MEUR), atteignant un niveau inédit depuis plus d’une décennie.  

1. Les exportations françaises à destination de la Zambie ont diminué de 2,3% en 2022, pour atteindre 26,3 MEUR, après une hausse de +13,7% en 2021. Elles se sont ainsi montrées moins dynamiques en 2022 que les exportations françaises à destination d’Afrique subsaharienne (+9%) et au niveau mondial (+19%). Elles se maintiennent toutefois à un niveau légèrement supérieur à celui observé avant la crise (24,9 MEUR en moyenne entre 2017 et 2019).

  • Cette contraction s’explique en grande partie par : (i) la baisse des exportations de « produits pharmaceutiques » (-79% à 216 000 EUR, soit une contribution négative de 3 points à la croissance des exportations), en lien avec de moindres ventes de médicaments (de 770 000 EUR à 132 000 EUR) et l’arrêt des ventes de vaccins (133 000 EUR en 2021) ; (ii) la baisse des exportations de « produits agroalimentaires » (-35,5% à 1,4 MEUR, soit -2,8 points), affectées par la forte diminution des ventes de lait (211 000 EUR en 2022 contre 1,2 MEUR en 2021, soit -82%), auxquelles se sont partiellement substituées des ventes de préparations en poudre à base de produits laitiers (+77% à 710 000 EUR) ; et (iii) la baisse des exportations de « produits en caoutchouc et en plastique, produits minéraux divers » (-79% à 177 000 EUR, soit -1,9 point), en raison notamment d’une interruption des ventes d’articles scolaires et de bureaux en plastique (447 000 EUR en 2021).

  • A l’inverse, les exportations françaises ont progressé dans plusieurs catégories, notamment i) les « équipements électriques et ménagers » (+61% à 2,5 MEUR, soit +3,5 points), en raison d’une explosion des ventes de fers à repasser électriques (multipliées par treize à 460 000 EUR) et de l’apparition d’un nouveau flux d’échangeurs de chaleur (410 000 EUR) ; ii) le poste « produits informatiques, électroniques et optiques » (+53% pour atteindre 1,3 MEUR, soit une contribution positive de 1,6 point).

2. La composition de nos exportations à destination de la Zambie est restée relativement stable en 2022. Notre premier poste d’exportation demeure de loin les « équipements mécaniques, électriques, électroniques et informatiques » (principalement des machines industrielles et agricoles), dont la part se renforce légèrement (74% des exportations totales, contre 66% en 2021). Les « produits chimiques, parfums et cosmétiques » (huiles lubrifiantes, réactifs chimiques, fongicides, engrais) conservent la deuxième place, avec 14% du total, une part en légère diminution par rapport à l’année précédente (15%) mais comparable aux niveaux enregistrés avant la crise (14%). Les « produits agroalimentaires » (préparations en poudre à base de produits laitiers) conservent leur troisième position, malgré une part en diminution (5%, contre 8% l’année précédente).   

3. In fine, la Zambie est un débouché marginal pour les produits français. Le pays est notre 157ème client (le 32ème en Afrique subsaharienne). En 2022, la France était aussi un fournisseur marginal pour le pays (13ème rang mondial, avec une part de marché de 0,7%), dont 30% des importations proviennent d’Afrique du Sud et 21% de Guinée Equatoriale. La France est le 7ème fournisseur européen de la Zambie, derrière notamment le Royaume Uni (8ème rang mondial avec une part de marché de 1,8%), la Belgique (9ème avec 1,3%) et l’Allemagne (10ème avec 1,2%).

4. En 2022, les importations françaises en provenance de Zambie ont plus que doublé (+110%), atteignant le niveau inédit de 21,3 MEUR – après des hausses de respectivement 17% et 15% en 2020 et 2021. Cette évolution s’explique quasi-exclusivement par la très forte progression de nos importations de « produits manufacturés divers » (16 MEUR en 2022 contre 6 MEUR en 2021, soit une augmentation de 159% et une contribution positive de 96 points à la croissance des importations). Nos achats de pierres précieuses (rubis, saphirs et émeraudes (+149% à 14,4 MEUR) et de diamants industriels (+265% à 1,2 MEUR) ont en effet poursuivi leur progression (+60% en 2021). Nos importations de « produits agroalimentaires » ont également augmenté (+84% à 3,1 MEUR, soit une contribution positive de 14 points), sous l’effet d’un nouveau flux de poires préparées (1MEUR) et de la forte progression de nos importations de tabac (+114% à 1,6 MEUR).

5. La structure des importations françaises en provenance de Zambie reste concentrée autour des pierres précieuses, du tabac et dans une moindre mesure, des produits agricoles. Notre premier poste d’importations demeure les « produits manufacturés divers » (rubis, saphirs, émeraudes et diamants), dont la part est en augmentation (75% du total en 2022, contre 61% en 2021 et 60% en moyenne entre 2017 et 2019). Les « produits agroalimentaires » (tabac transformé et poires en conserves), qui occupaient le troisième rang en 2021, se hissent à la deuxième place, malgré une part en diminution (14% du total contre 16% l’année précédente), mais toujours très supérieure à son niveau pré-crise (6% en moyenne sur la période 2017-2019). Viennent ensuite les « produits agricoles » (fruits exotiques), qui représentaient notre deuxième poste d’importations en 2021, et dont la part se contracte à 10% (contre 21% en 2021 et 16% en moyenne sur la période 2017-2019). La permutation entre « produits agroalimentaires » et « produits agricoles » est due au remplacement progressif des importations de tabac brut (qui ont désormais disparu) par celles de tabac transformé. 

6. Au niveau mondial, la Zambie est un fournisseur marginal de la France. En 2022, le pays se plaçait au 143ème rang sur 240 pays, avec une part de marché insignifiante (0,003%). Au niveau de l’Afrique sub-saharienne, le pays est notre 32ème fournisseur. En parallèle, la France est un débouché marginal de la Zambie (26ème client, moins de 0,02% de part de marché).

7. En 2022, l’excédent commercial (structurel) qu’enregistre la France vis-à-vis de la Zambie s’est considérablement réduit à 5 MEUR (-70%), après un accroissement de 13% en 2021. Il atteint ainsi un niveau inédit depuis plus d’une décennie.

 

Disponible au téléchargement : 

  • Zambie - Commerce bilatéral 2022 (juin 2023)
  • Zambie - Commerce bilatéral 2022- ANNEXE 
  • Zambie - Commerce bilatéral 2021 (juin 2022)
  • Zambie - Commerce bilatéral 2021- ANNEXE 
  • Zambie - Commerce bilatéral 2020- ANNEXE 
  • Zambie - Commerce bilatéral 2020 (juin 2021)
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