Le commerce bilatéral entre la France et la Zambie en 2023 (mai 2024)

En 2023, les échanges commerciaux entre la France et la Zambie ont progressé pour la quatrième année consécutive (+11,7% après +28,5% en 2022) pour atteindre le niveau record de 53,2 MEUR. Cette évolution s’explique principalement par la forte progression de nos importations (+22,5%), portées par nos achats de pierres précieuses, tandis que les exportations ont progressé dans une moindre mesure (+2,9%). L’excédent commercial (historiquement structurel) qu’enregistre la France vis-à-vis de la Zambie se réduit donc nettement à 0,9 MEUR (-81%).

1. Les exportations françaises à destination de la Zambie ont augmenté légèrement de 2,9% en 2023, pour atteindre 27,1 MEUR, après une baisse de 2,3% en 2022. Sur l’année, elles se sont montrées plus dynamiques que les exportations françaises à destination d’Afrique subsaharienne (+1%) et au niveau mondial (+1,7%), atteignant leur plus haut niveau depuis 2018.

  • Cette progression s’explique en grande partie par la hausse des « produits, chimiques parfums et cosmétiques » (+63% à 6,1 MEUR, soit une contribution positive de 8,9 points à la croissance des exportations), en lien avec la forte progression des ventes d’intrants pour le secteur agricole (insecticides et engrais) et de réactifs de laboratoires. Dans une moindre mesure, on observe une augmentation des flux de « matériels de transports » (+236% à 0,5 M EUR, soit +1,2 point), portés par les ventes de pièces pour tracteurs et véhicules de transports et des « produits pétroliers raffinés et coke » (+83% à 0,7 MEUR, soit +1,2 point), portés par les ventes d’huiles lubrifiantes pour moteurs.
  • A l’inverse, les exportations françaises ont reculé dans plusieurs catégories, notamment pour les « équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique » (-11% à 17,2 MEUR, soit -8,2 points), affecté par la baisse des ventes de machines industrielles (minières notamment), et pour les « produits des industries agroalimentaires » (-36% à 0,9 MEUR, soit -1,8 point), en lien avec la baisse des produits laitiers.

2. La composition de nos exportations à destination de la Zambie est restée relativement stable en 2022. Notre premier poste d’exportation demeure de loin les « équipements mécaniques, électriques, électroniques et informatiques » (principalement des machines industrielles et agricoles), dont la part retrouve un niveau comparable à la moyenne des années 2018-2022 (environ 65% des exportations totales, contre 74% en 2022). Les « produits chimiques, parfums et cosmétiques » (huiles lubrifiantes, réactifs chimiques, fongicides, engrais) renforcent leur deuxième place, avec 22% du total (15 % en moyenne entre 2018 et 2022), soit leur plus haut niveau depuis dix ans. Les « produits agroalimentaires » (préparations en poudre à base de produits laitiers) conservent leur troisième position, avec une part en diminution depuis deux ans (3%, contre 3,6%).  

3. In fine, la Zambie est un débouché marginal pour les produits français. Le pays reste notre 157ème client (le 35ème en Afrique subsaharienne). Pour rappel, en 2022 (dernières données disponibles), la France était aussi un fournisseur marginal pour le pays (13ème rang mondial, mais avec une part de marché de 0,7%). La France s’inscrit comme le 7ème fournisseur au niveau européen, derrière notamment le Royaume-Uni (8ème rang mondial avec une part de marché de 1,8%), la Belgique (9ème avec 1,3%) et l’Allemagne (10ème avec 1,2%). La Zambie reste donc avant tout liée au continent africain pour ses approvisionnements, dépendant notamment de l’Afrique du Sud (30% - machines industrielles et véhicules) et de la Guinée Equatoriale (21% - machines industrielles, véhicules et engrais).

4. En 2023, les importations françaises en provenance de Zambie ont fortement progressé (+22,5%), pour la quatrième année consécutive, atteignant le niveau inédit de 26,1 MEUR – après des hausses de respectivement 15% et 110% en 2021 et 2022. Cette évolution s’explique quasi-exclusivement par la très forte progression de nos importations de « produits manufacturés divers » (+29% à 21 MEUR et une contribution positive de 22 points à la croissance des importations). Nos achats de pierres précieuses (rubis, saphirs et émeraudes ‑ +44% à 20,8 MEUR[1]) ont poursuivi leur progression, malgré l’arrêt des achats de diamants industriels (1,2 MEUR en 2022), compensé en partie par des diamants travaillés (0,3 MEUR). Dans une moindre mesure, nos importations de « produits agroalimentaires » ont également augmenté (+13% à 3,5 MEUR, soit une contribution positive de 2 points), sous l’effet d’une forte progression de nos importations de tabac (+54% à 3,1 MEUR1). A l’inverse, nos achats de « produits agricoles » se sont contractés (-24% à 26,1 MEUR soit -2 points).

5. La structure des importations françaises en provenance de Zambie reste concentrée autour des pierres précieuses, du tabac et dans une moindre mesure, des produits agricoles. Notre premier poste d’importations demeure les « produits manufacturés divers » (rubis, saphirs, émeraudes et diamants), dont la part continue d’augmenter (79% du total en 2023, contre 75% en 2022 et 64% en moyenne entre 2018 et 2022. Les « produits agroalimentaires » (tabac transformé et poires en conserves) conservent leur deuxième rang, pour la seconde année consécutive, avec une part stable (13%), un niveau stable sur les cinq dernières années. Viennent ensuite les « produits agricoles » (fruits exotiques), qui ne représentent plus que 6% des importations totales contre 18% en moyenne sur la période 2018-2022. A noter que cette tendance de remplacement des « produits agricoles » par les « produits agroalimentaires » dans la structure de nos importations est due à la progression des flux de tabac transformé, au dépend du tabac brut (désormais nul).

6. Au niveau mondial, la Zambie est un fournisseur marginal de la France. En 2023, le pays se plaçait au 136ème rang sur 240 pays, avec une part de marché insignifiante (0,004%). Au niveau de l’Afrique sub-saharienne, le pays est notre 29ème fournisseur.

7. En 2023, l’excédent commercial (structurel) qu’enregistre la France vis-à-vis de la Zambie s’est considérablement réduit à 0,9 MEUR (-81%), après une contraction de 70% en 2022. Il atteint ainsi un niveau inédit depuis plus d’une décennie.


[1] Données pour 2023 estimées à partir des 11 premiers mois disponibles

 

Disponible au téléchargement : 

  • Zambie - Commerce bilatéral 2023 (mai 2024)
  • Zambie - Commerce bilatéral 2022 (juin 2023)
  • Zambie - Commerce bilatéral 2022- ANNEXE 
  • Zambie - Commerce bilatéral 2021 (juin 2022)
  • Zambie - Commerce bilatéral 2021- ANNEXE 
  • Zambie - Commerce bilatéral 2020- ANNEXE 
  • Zambie - Commerce bilatéral 2020 (juin 2021)
Publié le