Présentation Pays

Pays comptant une population d’1,36 millions d’habitants, Trinidad et Tobago se classe en tête des pays d’Amérique latine et de la Caraïbe en termes de PIB/habitant en PPA avec 31 870 USD en 2016 selon le FMI (après 33 308 USD en 2015). Troisième économie de la Caraïbe, avec un PIB de 23,56 Md USD en 2015, elle a été frappée de plein fouet par la chute des cours du pétrole et du gaz. En 2016, son PIB baisse à 20,97 Md USD. De même, les finances publiques ont été sensiblement impactées. Les recettes énergétiques de l’Etat central ont chuté de 77,2 % entre 2014 et 2016. Les recettes énergétiques représentaient en effet la moitié du budget de l’Etat en 2013-2014. Elles pèsent désormais moins d’un quart de celui-ci. Mais le recul du PIB énergétique, -4,9% en 2015, est principalement dû au manque d’investissement chronique dans l’exploration. La production de pétrole brut a continué de diminuer en 2016 (-8,9 %) à 71 500 barils en moyenne par jour contre 78 700 en 2015. La production quotidienne de gaz a diminué, passant en moyenne de 3,33 Md de pieds cubes en 2016 à 3,29 Md de pieds cubes au 1er trimestre 2017 ; loin des 3,83 Md de pieds cubes en 2015 et des 4,4 Md de pieds cubes nécessaires pour maintenir le plein fonctionnement de toutes les usines. Néanmoins, dans la deuxième moitié de 2017, la situation pourrait prendre un nouveau tournant, notamment en raison d’une reprise de la production de gaz. De plus, les efforts d’exploration de Petrotrin et la mise à niveau de la raffinerie encourageront la croissance de la production de pétrole. Le FMI prévoit donc une légère reprise de l’activité en  2017, après avoir enregistré 3 années de déclin économique (-0,6 % en 2014 et 2015 ; -5,1 % en 2016).

L’excédent commercial dans les périodes de pétrole cher atteignait près de 15% du PIB. En 2015, il n’a été que de 0,7%. En 2016, la balance commerciale est déficitaire. Les hydrocarbures bruts représentaient encore 64 % des exportations de biens en 2014 et la pétrochimie, 21 %. Ces proportions sont tombées à 55,6 % et 19,8 % respectivement en 2015, pour une chute de 23,1 % des exportations en valeur. Aux pertes d’exportations énergétiques, vont s’ajouter la disparition des exportations d’acier. Ce sont 5 % des exportations de biens qui sont concernées.

Largement mises en lumière lors des dernières élections en 2015, des réformes structurelles sont indispensables dans le domaine de l’éducation et de la formation professionnelle afin d’accompagner la diversification de l’économie. Dans cette perspective, la création de clusters et de pôles de croissance (4 à Trinité et 1 à Tobago) est en projet, de même qu’une adaptation du cadre législatif afin d’encourager le développement des Partenariats Public Privé (PPP), encore inexistants, qui permettraient d’accélérer les financements des grands projets d’infrastructures, réseaux routier et électrique en premier lieu. Conscient du faible degré de diversification du tissu productif, le pays souhaite s'orienter vers le développement de filières pétrochimiques en aval de l’importante production existante (mélamine, plastique) ainsi que dans plusieurs secteurs-clés (tourisme, industrie du cinéma, agroalimentaire, pêche, bateaux de plaisance, industrie du papier et de l’emballage, secteur bancaire et financier).

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