Relations bilatérales

 

PRESENCE FRANCAISE

La Thaïlande accueille environ 290 filiales de grands groupes français ou de PME, employant approximativement 45 000 personnes pour un chiffre d’affaires total estimé à 6,5 Md EUR en 2021, auxquels s’ajoutent environ 200 entreprises appartenant à des investisseurs français résidant en Thaïlande. En 2022, le stock d’investissements français en Thaïlande s’élevait à 2,9 Md USD. Les filiales d’entreprises françaises sont actives dans les services et la construction comme dans le secteur manufacturier pour tirer parti, et ce souvent de longue date, de l’intégration de la Thaïlande dans les chaines de valeur mondiale.

 

COMMERCE BILATERAL

Le déficit commercial de la France vis-à-vis de la Thaïlande se réduit à -1,7 Md € en 2023, mettant fin à une période de détérioration continue entre 2017 et 2022 (de -0,4 Md à -2,3 Md €).

Le rythme des exportations s’accélère, tirées par les ventes aéronautiques

En 2023, les exportations françaises augmentent de +17,3 % à 1,7 Md €, soit une nette accélération par rapport à 2022 (+4,3%), supérieure à celle des exportations françaises vers l’ASEAN (+11,5 %). La Thaïlande maintient son rang de deuxième client de la France en Asie du sud-est, représentant 10,4 % de nos exportations dans la sous-région (contre 9,9 % en 2021), loin derrière Singapour (59,4 %) mais devant la Malaisie (7,3 %) et le Vietnam (7,2 %).

La croissance de nos exportations est essentiellement tirée par le rebond des ventes du secteur aéronautique, qui constitue traditionnellement notre premier poste d’exportations vers la Thaïlande (28 % de nos exportations en moyenne depuis 2014). Les ventes d’aéronefs atteignent ainsi 212,2 M€ contre 91,6 M€ en 2022 (+131,6 %), portées notamment par les livraisons d’ATR (deux ATR VIP). Hors matériels de transport, la hausse des exportations est sensiblement moins prononcée (+5,7 % après +13,1 % en 2022), tirées principalement par :

  • Les produits du luxe, dont la croissance décélère néanmoins après un très net rebond en 2022, notamment les parfums et cosmétiques (+24,7 % à 76,2 M€ contre +67,5 % en 2022), les articles d’habillement (+38,5 % à 58,3 M€ contre + 91,6 %), de joaillerie (+20,2 % à 65,1 M€ après +80,4 % l’année dernière) et le cuir, les bagages et chaussures (+5,9 % à 108,9 M€ après + 58,2 %) ;
  • Les biens d’équipement qui continuent de croître au même rythme que l’an dernier (+6,7 % à 289,8 M€), avec notamment un retour à la hausse des exportations de machines (+5,6 % à 134,1 M€ après -1,4 % en 2022) ;
  • Les produits agrolimentaires caractérisés par une croissance nettement plus faible que l’année précédente (+3,5 % à 195,5 M€ après +26,7 %) en raison de la diminution notable des ventes de vins de raisin (-18,9 % à 42,3 M€ après +106,7%)

La croissance de nos exportations en 2023, couplée la baisse de celles des principaux fournisseurs de la Thaïlande (hors UE), s’est traduit par un accroissement de la part de marché de la France en Thaïlande à 1,2 % après cinq années de baisse consécutive (de 1,6 % en 2017 à 0,8 % en 2022). La France avance ainsi d'une place dans le classement des principaux pays exportateurs de l'UE en Thaïlande, occupant dorénavant le deuxième rang, derrière l’Allemagne mais devant l'Italie.

Baisse généralisée des importations

Pour la première fois depuis 2012 (exception faite des conséquences de la crise sanitaire en 2020), nos importations vers la Thaïlande enregistrent une réduction marquée de -7,6 % à 3,5 Md € (contre +18,7 % en 2022), soit un fléchissement nettement plus prononcé que celui des importations mondiales (-1,0 %) et européennes (-3,4 %) depuis la Thaïlande. Elle reste néanmoins en deçà de la dynamique baissière des importations françaises depuis l’ASEAN (-11,5 %) et certains pays de la sous-région comme la Malaisie (-23,9 %). Dans ce contexe, la Thaïlande passe au rang de deuxième fournisseur de la France en ASEAN (17,1 %) en 2023, devant la Malaise, qui occupe dorénavant la troisième place, et le Vietnam.

La diminution concerne la majeure partie des postes d’importation, notamment :

  • Les produits agricoles (-56,9 % à 71,7 M€) et agroalimentaires (-19,0 % à 284,8 M€), en raison de la baisse des importations de caoutchouc naturel (-65,5 % à 47,1 M€), des produits du travail du grain (-24,8 % à 67,2 M€) et du riz en particulier, des plats préparés (-14,3 % à 40,9 M€) et des autres produits alimentaires (-34,1 % à 14,8 M€) ;
  • Les matériels de transport (-16,7 % à 322,9 M€), sous l’effet de la poursuite de la baisse nos achats de motocycles (-13,3 % à 228,8 M€ après -5,6 % en 2022) ;
  • Les autres produits industriels (-6,5 % à 1,1 Md €), du fait surtout de la baisse des produits du textile (-19,1 % à 201,9 M€), en particulier des articles d’habillement (-23,1 % à 109,9 M€) et des produits en caoutchouc et plastique (-6,9 % à 210,5 M€) ;

Les achats de biens d’équipement se stabilisent après un fort accroissement en 2022 (+1,4 % à 1,6 Md € après +23,4 %), l’augmentation des importations de machines (+6,6 % à 572,4 M€) et des produits informatiques et électroniques (+2,5 % à 852,5 M€) se trouvant partiellement compensée par la nette réduction de nos achats de matériel électrique (-15,3 % à 199,4 M€). Au total, les importations françaises de produits manufacturés (biens d’équipement + autres produits industriels) diminuent de -2,1 % à 2,8 Md €.

 

 

 

 
 

 

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