SAO TOMÉ-ET-PRINCIPE
Commerce extérieur et point sur les échanges avec la France
Du fait de sa situation insulaire, Sao Tomé & Principe se retrouve particulièrement isolée avec ses liaisons aériennes partiellement stoppées et son secteur touristique à l’arrêt. Depuis 2018, la croissance s’est affaiblie à 1,3% en 2019 et est estimée à -6,5% en 2020. Malgré l’affaiblissement de la croissance en 2020 les exportations, notamment de café et cacao (principales sources de revenus), ont augmenté de 20%. La balance commerciale reste structurellement déficitaire (104 MUSD).
Le commerce extérieur de Sao Tomé & Principe.
La stratégie de diversification des exportations, initiées les années précédentes, se précise avec une diminution de la part du cacao dans les exportations (plus de 70% en 2019 contre 55% en 2020) et une augmentation de la part des ventes d’huile de palme (31% en 2020). Cependant cette diversification ressemble plus à un changement de production majoritaire, les exportations d’autres produits restant minimes (2% l’huile de coco, 3% le chocolat, etc). L’augmentation des exportations vers le continent africain (1 MUSD contre 0,3 MUSD en 2019) est portée notamment par l’émergence d’exportations vers le Cameroun (0,7 MUSD). L’Europe (85%) et en particulier la Belgique (19%), les Pays-Bas (48%) et le Portugal (10%) continuent d’en être les destinations privilégiées.
Concernant les importations, le Portugal fort de son passé colonial, a renforcé sa part de marché (48% en 2019 et 52% en 2020). Le second importateur est l’Angola (11% contre 22% des importations en 2019). Les pays asiatiques conservent une part de marché stable (8% pour le continent et 5% pour la Chine en 2020).
Malgré l’amélioration sur les deux dernières années, le solde de la balance commerciale de Sao Tomé & Principe reste déficitaire (-120 MUSD en 2018, -116 MUSD en 2019 et -104 MUSD en 2020).
Les échanges commerciaux entre la France et Sao Tomé & Principe.
Le solde de la balance commerciale entre la France et Sao Tomé & Principe, excédentaire depuis 2016, était redevenu déficitaire en 2019 (- 44 000€). Ce mouvement s’est inversé avec un solde de 1,04 M€ en 2020, en raison de l’augmentation exponentielle des exportations de téléphones et d’équipements de télécommunication en 2020.
Le mouvement d’augmentation des exportations françaises vers l’archipel, repris en 2019 (+29% par rapport à 2018), continue en 2020 avec une augmentation de 12% pour un montant global de 2,68 M€. Cette hausse s’explique notamment par une reprise très importante des exportations de téléphones et d’équipements de télécommunication qui avaient connues une chute en 2018 (+140% entre 2019 et 2020). En 2020 ce secteur représente alors 22,8% des exportations, soit le poste le plus important en valeur.
La crise sanitaire a par ailleurs favorisé l’exportation d’équipements médicaux (440 000 € en 2020, inexistant auparavant). Les importations françaises restent faibles (1,6 M€) et sont constituées pour l’essentiel de produits agricoles et sylvicoles. A l’inverse de la tendance de l’année précédente (hausse de 37% par rapport à 2018), 2020 marque une baisse de 33% des importations principalement due à une baisse des importations de plantes à boissons et de cacao, chocolat et produits de confiserie, principal produit santoméen importé en France.
Les investissements français à Sao Tomé & Principe.
Les investissements français à Sao Tomé & Principe sont circoncis aux secteurs des services, tourisme et de l’agriculture. L’année 2020, marquée par la crise sanitaire, n’a pas été propice à de nouveaux investissements français. Les principaux investisseurs français demeurent Kennyson (dans le secteur du cacao, du chocolat et plus marginalement d’autres cultures comme la vanille et le poivre), le groupe immobilier Duval qui a investi dans l’huile de coco avec la création de la société Valudo et Total qui a signé un accord de partage de production avec la société angolaise Sonangol en 2019 pour l’exploration dans la zone économique exclusive de Sao Tomé & Principe.