Echanges commerciaux France-Suriname en 2019 et 10 premiers mois 2020

Nos échanges avec le Suriname se sont soldés en 2019 par un déficit de 27 MEUR, certes inférieurs aux 40 MEUR moyens de déficit au cours de la dernière décennie, mais après un déficit moins important de 12 MEUR en 2018.

Ce recul s’explique notamment par le creusement du solde fortement négatif sur les produits raffinés (-22,9 MEUR après un déficit de 6,9 MEUR en 2018 et un solde positif de 0,4 MEUR en 2017), malgré une légère amélioration du solde de nos deux autres grands postes déficitaires, les fruits tropicaux (-6,2 MEUR en 2019 après un déficit de 8,8 MEUR en 2018) et les produits du travail des grains (-2,2 MEUR en 2019, après un déficit de 2,4 MEUR en 2018). Nos postes traditionnels d’excédents ont en revanche légèrement reculé, avec une baisse du solde pour les boissons alcoolisées distillées (de 5,4 MEUR en 2018 à 4,9 MEUR en 2019) et un recul de 0,5 MEUR à 0,36 MEUR pour les savons et détergents. On notera cependant la hausse de nos exportations de machines pour l’extraction ou la construction (de 0,06 MEUR à 0,3 MEUR) et de navires et structures flottantes (de 0,07 à 0,26 MEUR), liées au développement de la filière pétrolière surinamaise suite à la découverte d’importants gisements off-shore.

Nos exportations à destination du Suriname (10,6 MEUR, -13% par rapport à 2018) ont affiché des performances très contrastées l’année passée. Les boissons alcoolisées distillées ont maintenu leur premier rang (4,9 MEUR, en légère baisse), devant les préparations à base de produits de la pêche, poste inexistant jusqu’à 2018 et qui augmente considérablement (0,7 MEUR, +337%) et le malt qui remonte (0,5 MEUR, +7%, après une baisse de 12% en 2018), qui remonte. Un poste traditionnel d’excellence poursuit en revanche son recul : les savons et détergents (0,36 MEUR, -34% après -19% en 2018).

Nos importations en provenance du Suriname (38 MEUR, +58% par rapport à 2018) doivent leur progression à l’accélération de nos importations de produits raffinés, à 22,9 MEUR contre 6,9 MEUR en 2018 et quasi zéro en 2017. Les importations de fruits tropicaux, qui avaient augmenté en 2018 (8,8 MEUR), sont en revanche reparties à la baisse (6,2 MEUR).

De façon plus modeste semble également se développer depuis trois ans une filière d’importations de produits de menuiserie (inexistante en 2016, elle a représenté 0,1 MEUR en 2017, 0,5 MEUR en 2018, puis 0,8 MEUR en 2019).

En octobre 2020, le solde commercial sur les 10 premiers mois de 2020 redevient positif, nos échanges bilatéraux dégageant un excédent de 2,6 MEUR, en raison d’une forte baisse de nos importations (de 36,5 MEUR sur les 10 premiers mois de 2019 à 7,8 MEUR sur la même période en 2020) liée à la crise issue de la pandémie de covid-19. On constate notamment l’arrêt des importations de produits raffinés (de 22,9 M EUR à quasi zéro) et la chute de nos importations de fruits tropicaux (de 5,9 MEUR à 0,6 MEUR). En parallèle, nos exportations augmentent sensiblement (de 9,6 MEUR sur les 10 premiers de 2019 à 10,4 MEUR sur la même période 2020), avec le rebond de nos exportations d’équipement aérauliques et frigorifiques industriels (de quasi 0 en 2019 à 1,4 MEUR en 2020), de savons et détergents (de 0,3 MEUR en 2019 à 0,4 MEUR en 2020), de produits raffinés (de 0,08 en 2019 à 0,75 MEUR en 2020). Nos exportations de machines pour l’extraction continuent pour leur part de progresser (de 0,15 MEUR sur les 10 premiers mois de 2019 à 0,4 MEUR sur la même période en 2020) et le développement de nos exportations d’engrais, inexistantes jusqu’à présent, à 0,7 MEUR sur les 10 premiers mois de 2020.

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