Relations bilatérales

Les échanges commerciaux

Selon les douanes françaises, les exportations vers la Slovénie ont diminué de 0,2 % en 2023 pour atteindre 1,4 Md €, tandis que les exportations totales de la France ont augmenté de 1,7 % et que les importations totales de la Slovénie n’ont cru que de 0,8 % selon l’Office slovène des statistiques. Alors que les importations françaises ont diminué de manière globale de 7,2 %, celles en provenance de Slovénie ont également enregistré un déclin de 6,3 %, pour s’établir à 1,85 Md €. Le solde commercial français s’est amélioré en 2023 (-0,46 Md €), se rapprochant de celui enregistré en 2020.

Les exportations à destination de la Slovénie ont représenté 0,23 % des exportations françaises en 2023, alors que les importations depuis la Slovénie ont représenté 0,26 % des importations françaises.

La France a conservé sa place de 6ème  client de la Slovénie, tandis qu’elle s’est placée à la 11ème position en tant que fournisseur de la Slovénie, soit un recul d’un rang.

 

Les investissements directs étrangers et la présence française

La France occupe en 2022 la 19ème place des pays investisseurs en Slovénie avec un stock d’ID d’une valeur de 125,2 M€ soit 0,62 % du stock total des IDE en Slovénie. Elle gagne ainsi 20 places dans le classement par rapport à 2021 (0,04%) même si sa part reste marginale. Rappelons que la France occupait la 8ème place en 2017, avec un investissement estimé à 591 M€. En utilisant la méthode du pays investisseur ultime au lieu de celle de la première contrepartie immédiate, la France représente en 2022, 2,5% du stocks d’IDE, contre 0,62% avec la première méthode.

Selon la dernière enquête « filiales » menée par l’Antenne économique de Ljubljana en 2023, les filiales et bureaux de représentation d’entreprises françaises en Slovénie sont au nombre de 55, employant plus de 7 525 personnes.

Investisseur marginal, la France a pris pied en Slovénie essentiellement par des rachats d’entreprises : c’est le cas de Revoz, filiale de Renault, pour Poclain Hydraulics, pour Lactalis, d’Adria Mobil, filiale de Trigano, Rudnidis, filiale de E. Leclerc, ou pour Orpea. Les entreprises françaises en Slovénie sont donc essentiellement industrielles, l’exception emblématique étant la filiale de CMA-CGM, qui, à partir de la Slovénie, pilote aussi les filiales en Serbie, en Croatie et en Hongrie. L’acquisition récente de GEFCO par CMA-CGM accroit encore l’importance de cette dernière en Slovénie.

 

Selon la Banque de Slovénie, le stock d’ID slovènes en France est évalué à 5,2 M€ (0,06% des IDE slovènes) en 2022 contre 7,3 M€ en 2021, soit le plus bas niveau jamais atteint. Il fait de la France le 36ème destinataire des investissements slovènes à l’étranger cette année-là.

Les principaux investisseurs slovènes en France sont : Krka, Hidria, Domel, Bisol, Steklarna Hrastnik, Unior, Riko.

 

L’Autriche, le Luxembourg et la Suisse sont les trois premiers investisseurs étrangers en Slovénie depuis 2016, en utilisant la méthode dite de première contrepartie. Avec celle appelée de l’investisseur ultime, le classement change et devient Autriche, Allemagne et Etats-Unis. S’agissant des investissements slovènes à l’étranger, ceux-ci demeurent, en 2022, majoritairement dirigés vers les Etats de l’ex-Yougoslavie (Croatie, Serbie, Bosnie-Herzégovine), accueillant 61,1 % du stock d’investissements slovènes. La Slovénie a également intensifié ses investissements aux Etats-Unis, leur stock enregistrant la plus haute progression entre 2021 et 2022, de 29,8 % pour s’établir à 235 M€.

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