SERBIE
Relations économiques entre la France et la Serbie
En 2024, la France enregistre son premier déficit bilatéral depuis 2018. Entre 2015 et 2024, notre commerce bilatéral a plus que doublé, pour atteindre 1,7 Md EUR, soit 2/3 de nos échanges avec les Balkans Occidentaux. Nos importations ont été multipliées par 2,2 (813 M EUR) et nos exportations par 2,4 (924 M EUR). Nous enregistrions un excédent bilatéral depuis 2019 (49 M EUR en 2023), qui s’est inversé cette année en un déficit de 111 M EUR, en partie à cause du retournement de notre excédent structurel pour le matériel de transport (42 M EUR en 2023 à -28 M EUR en 2024), alors que nos ventes d’automobiles ont baissé, et que nos importations d’équipements serbes se sont accrues, et du creusement de notre déficit pour les produits en caoutchouc (-72 M EUR à -112 M EUR). Les exportations françaises sont dominées par le matériel de transport (17 %), suivi des produits chimiques, parfums et cosmétiques (15 %). Nous importons principalement des produits en caoutchouc et des équipements automobiles (18 % chacun). A noter également que la Serbie a signé un accord en août 2024 pour l’achat de 12 rafales pour un montant de 2,7 Md EUR. La France est le 8e fournisseur de la Serbie et son 15e débouché.
Après une période peu dynamique, les IDE français en Serbie ont repris en 2024. En forte croissance avant 2010 (plus de 100 M EUR investis par an à partir de 2006), les IDE français ont stagné de 2011 2017 (stock moyen de 620 M EUR). L’année 2018 fut marquée par l’investissement exceptionnel de Vinci dans l’aéroport de Belgrade (stock d’IDE français passant à 820 M EUR). Puis ils ont reculé avec le départ de la Société générale et du Crédit agricole en 2019 et 2022. Les IDE ont rebondi en 2024 (après des flux nets négatifs en 2023) avec des flux nets de 270 M EUR, élevant le stock à 826 M EUR. La composition du stock d’IDE français en Serbie change également avec des investissements en fonds propres qui ne représentent plus que 47 % du total, contre 98 % en 2018. En dépit de ces investissements plus faibles que ceux réalisés historiquement par d’autres partenaires comme l’Allemagne ou l’Italie, notre présence sur des projets emblématiques (aéroport, usine de traitement de déchets) et via quelques grandes marques bien identifiées (Decathlon, Michelin, PSA, Renault…) offre une certaine visibilité et la perspective d’un redémarrage des flux entrants. Les investissements serbes en France sont modestes.