Les relations économiques bilatérales France – Nicaragua en 2021

Résumé : malgré la crise politique et sociale dans le contexte électoral, nos échanges commerciaux avec le Nicaragua ont rebondi en 2021, sans pour autant retrouver leurs niveaux pré-pandémie.

Léger rebond de nos échanges commerciaux en 2021

Le volume des échanges franco-nicaraguayens a rebondi de 6% en 2021, à 44 MEUR selon les douanes françaises, sans pour autant retrouver leur niveau de 2019 (67 MEUR). Ces échanges demeurent déficitaires pour la France, à hauteur de 26 MEUR, un niveau équivalent à celui de 2020 mais inférieur de moitié au déficit de 2019.

Nos exportations vers le Nicaragua ont atteint 8,9 MEUR en 2021, en hausse de 6%. Aucune poste ne se détache nettement, nos exportations de papier & carton (1,3 MEUR) et de produits pétroliers raffinés (1,1 MEUR) ne constituant pas des exportations traditionnelles.

Selon les douanes nicaraguayennes, les importations du pays en provenance de France ont représenté 48,3 MUSD en 2021, en hausse de 118%[1]. Ce niveau représente 0,7% des importations nicaraguayennes, contre 0,5% un an plus tôt (et respectivement 12% et 7% des importations en provenance d’Europe). Les principaux fournisseurs du Nicaragua demeurent les Etats-Unis (27% de part de marché), la Chine (14%) ainsi que le Costa Rica et le Guatemala (9% chacun).

Nos importations en provenance du Nicaragua atteignaient pour leur part 35 MEUR en 2021, en progression de 6% après un recul de 42% en 2020. Sensiblement plus concentrées que nos exportations, elles comprenaient notamment des produits de la pêche (19 MEUR, en recul de 4% après -46% en 2020, face notamment à la suspension des autorisations sanitaires d’exportations de crevettes nicaraguayennes à destination de l’UE) et les plantes à boisson (11 MEUR, en rebond de 42% après un recul de 39% en 2020).

Les statistiques miroirs du Nicaragua font pour leur part ressortir des exportations à destination de la France de 8,7 MUSD en 2021, en hausse de 36%[2]. Notre pays serait ainsi la destination de 0,25% des exportations nicaraguayennes (part stable).



[1] Le fort écart avec les douanes françaises, tant en montant qu’en tendance, s’explique notamment par des importations menées au travers de plateformes logistiques régionales (Panama notamment) ainsi qu’à des transbordements de cargaisons auprès de caboteurs alimentant le marché local ne documentant pas nécessairement la destination finale des marchandises.

[2] Cet écart peut être attribué au transit par les ports d’Europe du nord de marchandises ultimement destinées au marché français, ainsi qu’à la non comptabilisation dans les statistiques nicaraguayennes de certaines marchandises produites dans les zones franches locales.

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