Relations bilatérales

Commerce bilatéral

D’après les douanes françaises, en 2024, les échanges commerciaux entre la France et le Niger ont augmenté (+38,3 %), tirés par les importations françaises. En effet, ces dernières se sont établies à 293,8 M EUR en 2024, soit une hausse de 72,5 %, notamment tirée par des importations de pétrole brut. A l’inverse, les exportations françaises ont baissé à nouveau (-36,4 %) pour s’établir à 49,5 M EUR en 2024. Ce repli est imputable principalement à la baisse des achats d’équipements mécaniques et de matériels électrique, électronique et informatique (-35,8 % à 13,8 M EUR) et des produits des industries agroalimentaires (-63,1 % à 8,9 M EUR).

Investissements directs étrangers (IDE) et présence française

D'après la CNUCED, les flux d'IDE entrants au Niger ont atteint 966 M USD en 2023, tandis que le stock d'IDE entrant se situe à 9,9 Mds USD. Les flux nets d'IDE français au Niger sont en général négatifs depuis 2016 : en 2023, ils s'établissent à -1,1 Md EUR. Quant au stock d'IDE français, il est également devenu négatif et se situe à -459 M EUR. Une situation qui s’explique en partie par la complexité de l’environnement des affaires, entrainant le retrait de plusieurs entreprises françaises et/ou à intérêts français.

Coopération technique et financière

L’AFD intervient au Niger principalement dans les secteurs suivants : contribution au développement durable par le soutien aux infrastructures (énergie, hydraulique et assainissement en zones urbaine et rurale), l’appui au secteur privé, la préservation de l’environnement ; promotion du développement humain (santé, éducation et formation professionnelle) ; renforcement de la sécurité alimentaire et du développement rural ; gouvernance.

Entre 2008 et 2019, le volume total des autorisations du groupe AFD au Niger, hors soutiens budgétaires, s’est élevé à 590 M EUR, dont 45% sous forme de subventions et 46% sous forme de prêts souverains concessionnels. En complément, le Niger a bénéficié de 91 M EUR d’aides budgétaires (subventions) et de deux prêts budgétaires de 40 M EUR et 20 M EUR. 

Jusqu’à début 2023, ce sont plus de soixante projets qui étaient en cours d’exécution par l’AFD représentant près de 800 M EUR d’engagements, avec une année 2022 record en termes d’engagements (plus de 100 M EUR) et de décaissements (environ 120 M EUR). Le coup d’Etat et la dégradation des relations entre l’Etat nigérien et français ont conduit à un gel de l’activité et à une reprise de l’activité soumise à arbitrage au cas par cas.  

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