Relations bilatérales

 

Commerce bilatéral

D’après les Douanes françaises, en 2023, les échanges commerciaux entre la France et le Niger ont reculé de 4,3% par rapport à 2022, du fait d’une chute des exportations françaises : ces dernières se sont établies à 77,9 M EUR en 2023, contre 114,4 M EUR en 2022 (-31,8%), en raison principalement d’une diminution des ventes d’équipements mécaniques, de matériel électrique, électronique et informatique (-50,1% à 21,5 M EUR). A l’inverse, les importations françaises ont sensiblement augmenté (+17,5%) pour s’élever à 170,3 M EUR en 2023 (145 M EUR en 2022). Cette augmentation a été portée par la hausse des importations d’uranium (+17,9% à 168 M EUR) qui a représenté 98% des achats français. Le Niger apparait ainsi comme le 127ème client de la France, et son 96ème fournisseur en 2023.

 

Investissements directs étrangers (IDE) et présence française

De 2011 à 2014, les flux d’investissements directs vers le Niger oscillent entre 470 et 755 M EUR et émanent pour l’essentiel de la France, du Nigéria et de la Chine. Ces flux ont été principalement tirés par le secteur extractif et l’industrie manufacturière. Après un pic atteint par le flux des IDE français au Niger en 2014 (+854 M EUR), en 2015 le flux est demeuré positif (+59 M EUR). Il est toutefois négatif depuis 2016 (portant le stock d’IDE français à 409 M EUR en 2021), ce qui s’explique pour partie par la complexité de l’environnement des affaires, qui a amené au retrait de plusieurs entreprises françaises et/ou à intérêts français. Le coup d’Etat de juillet 2023 a, enfin, amplifié ce phénomène

 

Coopération technique et financière

Les activités du groupe AFD et d’Expertise France

L’AFD intervient au Niger principalement dans les secteurs suivants : contribution au développement durable par le soutien aux infrastructures (énergie, hydraulique et assainissement en zones urbaine et rurale), l’appui au secteur privé, la préservation de l’environnement ; promotion du développement humain (santé, éducation et formation professionnelle) ; renforcement de la sécurité alimentaire et du développement rural ; gouvernance.

Entre 2008 et 2019, le volume total des autorisations du groupe AFD au Niger, hors soutiens budgétaires, s’est élevé à 590 M EUR, dont 45% sous forme de subventions et 46% sous forme de prêts souverains concessionnels. En complément, le Niger a bénéficié de 91 M EUR d’aides budgétaires (subventions) et de deux prêts budgétaires de 40 M EUR et 20 M EUR. 

Jusqu’à début 2023, ce sont plus de soixante projets qui étaient en cours d’exécution par l’AFD représentant près de 800 M EUR d’engagements, avec une année 2022 record en termes d’engagements (plus de 100 M EUR) et de décaissements (environ 120 M EUR). Le coup d’Etat et la dégradation des relations entre l’Etat nigérien et français ont conduit à un gel de l’activité et à une reprise de l’activité soumise à arbitrage au cas par cas. Les activités d’EF sont elles suspendus ou en cours de clôture, tandis que le portefeuille de Proparco était déjà limité au Niger. 

 

  

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