Les relations bilatérales France-Mexique en 2021

 

Les relations bilatérales France-Mexique en 2021

Après une année 2020 en baisse, le commerce bilatéral France Mexique affiche des résultats positifs en 2021.  Le Mexique réussit ainsi à se hisser à la première place des clients commerciaux de la France en Amérique Latine, dépassant le géant brésilien.

En termes d’investissements, le Mexique reste un partenaire important pour la France en raison de la forte empreinte industrielle française dans le pays. Les investissements directs français atteignent plus de 9,5 Mds Euros au Mexique. Ces chiffres traduisent une présence économique française importante et diversifiée au Mexique qui présente encore des nombreux leviers de développement pour les investissements français.

 

1- Les échanges commerciaux entre la France et le Mexique repartent à la hausse en 2021, retrouvant ainsi les niveaux prépandémiques

Les exportations françaises vers le Mexique atteignent 3,4 Mds € soit une hausse de près de 31% par rapport à 2020, se rapprochant des niveaux affichés en 2019 (3,6 Mds).  En 2021, le Mexique se positionne comme le 30ème client de la France et le 1er en Amérique Latine dépassant de peu le Brésil qui occupe la 31ème place[1].

Ces exportations sont toujours portées par les produits aéronautiques et spatiaux qui représentent le quart des produits exportés au Mexique (25,6% du total à 885 M€). Les 5 premiers postes d’exportations françaises vers le Mexique sont tous en fort hausse : (i) Produit de la construction aéronautique et spatiale + 27% ; (ii) produits pharmaceutiques +53% ; (iii) produits chimiques +87% ; (iv) machines et équipements d’usage général +45% ; (v) matériel électrique +31%.

 

Les importations françaises en provenance du Mexique, à 2,51 Mds €, restent constantes par rapport à 2020 (2,32 Mds €) et 2019 (2,37 Mds €). En 2021, le Mexique a été le 40ème fournisseur mondial de la France et demeure le 2ème d’Amérique latine derrière le Brésil (38ème place). Les importations françaises en provenance du Mexique ont également été majoritairement industrielles, en phase avec la nature de l’économie et de l’appareil exportateur mexicain (le secteur industriel représente 32% du PIB en 2021 et le secteur manufacturier représente presque 90% des exportations en 2020).

 

Dans l’ensemble, en 2021, les échanges commerciaux entre la France et le Mexique se sont établis à 5,97 Mds €, soit une hausse de 20% par rapport à 2020. On retrouve ainsi les niveaux prépandémiques (6,04 Mds € en 2019). En 2021, le Mexique a été le 34ème partenaire mondial de la France et le 2ème en Amérique Latine, juste derrière le Brésil (32ème poste).

 

La hausse des exportations françaises vers le Mexique permet à l’hexagone de dégager un excédent commercial important (934,76 M€ contre 310,45 M€ en 2020), son 9ème plus grand excédent mondial, et le 1er en Amérique latine (le Brésil se situant au 22ème poste).

 

2 - Les chiffres des investissements français au Mexique, en hausse en 2021, traduisent une présence économique importante, ancienne, diversifiée et créatrice d’emplois


La présence des entreprises françaises au Mexique est importante, ancienne et diverse. Elle reflète les liens économiques, historiques mais aussi culturels intenses qui unissent la France et le Mexique. Présentes dans chacun des 32 Etats de la République mexicaine, les entreprises françaises – grands groupes, ETI et PME - participent à la croissance de nombreux secteurs économiques, avec des points forts comme l’aéronautique, l’industrie automobile, l’agroalimentaire, les transports, l’énergie et la santé.

Les entreprises françaises continuent de se développer activement au Mexique. Leur présence est significative : plus de 550 entreprises sont implantées au Mexique, dont 37 groupes du CAC40, qui représentant à leur tour 150 000 emplois directs[2] et plus de 700 000 emplois indirects.

Les investissements directs français totalisent plus de 9,5 Mds USD et le Mexique est l’un des premiers pays d’implantation au monde pour certains de nos fleurons industriels (2ème empreinte industrielle de Safran dans le monde par exemple). En termes de flux, ils sont en hausse en 2021 à 498 M USD contre 366 M USD en 2020[3].

Ces filiales sont souvent dotées de sites de production industriels liés à l’exportation vers le marché américain, soutenues par le T-MEC, mais également pour alimenter le marché domestique avec une classe moyenne en pleine expansion.

Les entreprises françaises bénéficient d’une image très positive au Mexique. Elles sont reconnues pour leur politique de RSE et leur engagement auprès des communautés locales dont des centres d’innovation et de formation industriels dans les secteurs de l’automobile, du design et de l’aérospatial. Les entreprises françaises se sont d’ailleurs positionnées avec succès sur les grands projets d’infrastructure de l’administration actuelle, tels que le Train Maya ou le nouvel aéroport de la ville de Mexico.

Cependant, notre présence ne se limite pas aux grandes entreprises mais inclut également un tissu dynamique d’ETI et PME ainsi qu’un écosystème actif de start-ups animé par la communauté French Tech de Mexico (300 membres). Celle-ci intègre l’équipe de France économique locale, animée par le SER, aux côtés de Business France, de la CCI France Mexique (plus de 500 membres), de l’AFD, de Proparco, de Bpifrance et du Club Santé Mexique (l’un des plus dynamiques au monde).

Malgré les atteintes aux climat des affaires (insécurité juridique, excès de régulations, informalité, corruption, situation sécuritaire préoccupante), le Mexique ne manque pas d’atouts pour séduire les entreprises françaises, qu’il s’agisse de son marché intérieur de 130 millions de consommateurs, de son intégration au sein d’une des plus grandes zones de libre-échange au monde, le T-MEC,  de son insertion dans les chaînes de valeur mondiale ou de la porte d’entrée qu’il offre sur les marchés latino-américains. Sans compter la modernisation en cours de l’accord commercial UE-Mexique qui renforce encore les perspectives de long terme de ce marché attractif.



[1] Données Douanes Françaises extraites en octobre 2022

[2] Avec des gros employeurs comme Téléperformance (28 000 salariés), Valeo (13 500 employés), Forvia (ex Faurecia- 11 000 salariés) Schneider Electric (9 390 salariés) et Safran (8 000 salariés).

[3] Données banque Centrale mexicaine

 

Publié le