Relations bilatérales

Commerce bilatéral

Selon les données des douanes françaises, les échanges commerciaux entre la France et le Mali ont de nouveau reculé en 2024, enregistrant une baisse de 6,7 % par rapport à 2023, pour atteindre 340 M EUR. Les exportations françaises ont diminué de 5 %, s’établissant à 327 M EUR, en raison de la baisse des ventes de produits agricoles (-17 %, à 42 M EUR) et d’équipements mécaniques, électriques et électroniques (-9 %, à 73,8M EUR). Les principaux postes d’exportation restent les produits pharmaceutiques (26 %) et les équipements mécaniques, électriques et électroniques (23 %). En 2024, les importations françaises, qui restent marginales, enregistrent une baisse marquée de 39 %, passant de 20 M EUR en 2023 à 12,4 M EUR en 2024. En conséquence, bien que structurellement excédentaire, le solde commercial de la France avec le Mali se contracte de 8 M EUR en 2024, pour s’établir à 314,8 M EUR.

Investissements directs étrangers (IDE) et présence française

D’après la Banque de France, le stock d’IDE français au Mali atteignait 179 M EUR en 2023 (sur un total de 7,7 Mds USD selon la CNUCED), contre 122 M EUR en 2022. Les flux nets d’IDE français ont représenté 58 M EUR en 2023.  

Dans un contexte d’affaires difficile, la présence économique française s’est progressivement resserrée avec le départ de plusieurs opérateurs économiques majeurs (comme TotalEnergies). Elle repose dorénavant sur un peu moins d’une cinquantaine de filiales employant directement quelques 3670 salariés, actives dans divers secteurs : l’énergie, la logistique et le transit, les NTIC, l’agroalimentaire, le BTP, l’adduction en eau, les titres et documents sécurisés, la certification, la restauration, les médias ainsi que le ciment et les matériaux de construction.

Coopération française

Malgré l’instabilité du pays, l’AFD s’est tenue aux côtés de la population malienne, avec les autres membres de l'Alliance Sahel, pour financer les besoins en matière de développement. Le Mali était en effet un pays prioritaire de l’aide française. En 2021, l’AFD a engagé près de 40 millions d'euros en subvention dans le pays, concentrés sur des projets destinés à améliorer la gouvernance et la santé des populations. Partenaire du Mali depuis 1958, l’AFD y est intervenue dans les domaines prioritaires grâce à des prêts, des subventions et un accompagnement technique. Au regard de l’évolution de la situation politique et sécuritaire, le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères français a annoncé le 16 novembre 2022 l’arrêt de l’aide publique au développement de la France au Mali. L’AFD a donc suspendu l’ensemble de ses activités dans ce pays en novembre 2022. Parallèlement, les autorités ont interdit toute intervention des ONG financées par des fonds français et/ou bénéficiant d’un appui technique français. A fin 2024, l’encours des prêts AFD s’élève à 207 M EUR. Les engagements (nouveaux octrois de financement) ont connu une baisse progressive passant de 206 M EUR en 2019 à 0 à partir de 2022. Sur la période 2019-2022, les versements ont atteint en moyenne 63 M EUR par an. Ils se sont élevés à 22 M EUR en 2024 sur le projet énergie. Depuis mars 2023, l’AFD procède à une clôture collaborative de l’ensemble de ses projets (avenants, annulations de prêts, etc.).

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