SECTEUR DE L'ENERGIE

La Jordanie importe plus de 90 % de l’énergie qu’elle consomme. Malgré la signature d’accords d’approvisionnement préférentiels, avec l’Irak, par exemple, pour le pétrole brut (la Jordanie importe d’Irak 7% de ses besoins en pétrole brut pour un montant de 16 USD le baril), sa dépendance énergétique pèse sur le déficit commercial structurel du pays et l’expose aux chocs exogènes et aux aléas conjoncturels.

En 2022, 68 % de l’électricité était produite à partir de gaz (dont 80% provient d’Israël), 27% à partir d’énergies renouvelables et 5 % à partir de schiste bitumeux (centrale d’Attarat).

Dans le cadre de sa stratégie 2020 – 2030 pour le secteur de l’énergie, la Jordanie entend peser davantage dans les interconnexions électriques de la région.

  • La Jordanie est reliée à l’Égypte par une ligne haute tension sous-marine, d’une capacité de 550 MW qui doit être doublée. L’accord d’échange d’électricité entre les deux pays est renouvelé annuellement.
  • Les réseaux jordanien et syrien sont également connectés. D’une capacité estimée entre 300 et 800 MW, l’interconnexion avec le territoire syrien n’est cependant plus opérationnelle depuis 2011.
  • S’agissant des Territoires Palestiniens, NEPCO leur vend depuis 2008 environ 30 MW d’électricité par an. Ce volume doit être porté à 80 MW avec la mise en service de la nouvelle centrale d’Al-Rama inaugurée en 2022.

Des accords bilatéraux avec l’Irak et l’Arabie saoudite ont également été signés en 2020 pour renforcer l’intégration énergétique régionale du Royaume et trouver de nouveaux débouchés à l’électricité jordanienne. 

  • Projet d’interconnexion avec l’Irak : en février 2024, la compagnie nationale d’électricité jordanienne (NEPCO) et son homologue irakien ont signé un accord en vertu duquel la Jordanie doit fournir à l’Irak jusqu’à 40 MW en première phase. Lors de la deuxième phase, qui pourrait débuter au 3e trimestre 2024, la Jordanie fournira entre 150 et 200 MW d’électricité - l’objectif étant d’atteindre à moyen terme 500 MW.
  • Avec l’Arabie Saoudite, des études de faisabilité ont été réalisées en 2020 sur la construction d’une ligne haute tension de 164 km reliant la ville d’Al-Qurayyat, située à 30 km de la frontière jordanienne, et Amman Est. La signature d’un nouveau protocole d’entente entre les deux pays est attendue pour finaliser le modèle technique et financier du projet.
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