JORDANIE
Indicateurs et conjoncture
La Jordanie est un pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure de 10 M d’habitants pour un PIB de 44,6 Mds USD (2019). L’économie repose sur les services, notamment financiers et le tourisme, ainsi que sur les transferts d’expatriés, en particulier du Golfe. L’industrie (textile, pharmacie, engrais) représente moins de 20% du PIB. Le secteur minier (potasse, phosphates) est le 2ème poste à l’export. Quant à l’agriculture, elle consomme 60% de l’eau disponible dans ce pays aride mais ne contribue qu’à 5% du PIB.
Alors que le taux de croissance oscillait autour de +2% depuis 2010, la Jordanie devrait enregistrer en 2020 sa première récession depuis 30 ans à hauteur de 3% du PIB en raison du choc provoqué par la pandémie de Covid-19. Le FMI anticipe un rebond de la croissance dès 2021 à +2,5% et fonde notamment ses prévisions sur l'hypothèse d'une reprise de la fréquentation touristique à partir du deuxième semestre de l'année.
Le déficit budgétaire hors dons devrait s’établir à 9,1% en 2020 en raison d’une baisse des revenus de l’Etat de 10% en 2020 couplée à une stabilisation des dépenses. La dégradation du solde budgétaire affecte mécaniquement la dette publique qui devrait atteindre 88,4% du PIB à la fin de l'exercice en cours. Selon le FMI, les besoins de financement de la Jordanie devraient toutefois être couverts en 2020 et 2021 grâce à l’aide internationale et à la dernière émission d’Eurobonds en juillet 2020.
Avant la crise de la Covid-19, les équilibres extérieurs de la Jordanie s’étaient stabilisés, comme en témoignent le niveau du déficit courant (-2,3% en 2019 contre -6,9% en 2018) et l’évolution des réserves de la Banque Centrale (15,4 Mds$ soit 10 mois d'importation de biens et services). Si l’amélioration du déficit commercial intervenue en 2019 pourrait se poursuivre en 2020 (-25,4% à la fin du premier semestre 2020), le déficit de la balance des paiements courants devrait en revanche fortement pâtir de la chute des recettes touristiques (anticipées à -75% sur l’année 2020) et de la baisse annoncée des rapatriements d’argent des travailleurs jordaniens à l’étranger (-12%). Le FMI estime ainsi que le déficit du compte courant pourrait passer de 2,3% en 2019 à 6,8% cette année. Parallèlement, les réserves de change de la Banque centrale sont restées stables en ce début d’année et permettent de couvrir près de 8 mois d’importations.
La Jordanie a adopté un nouveau programme FMI en mars 2020 (facilité étendue de crédit d'1,3 Md$) dont la première revue a été adoptée le 14 décembre.
Principaux indicateurs en 2020 |
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Superficie |
92 300 km² |
Population |
10,5 millions d’habitants |
Nature du régime |
Monarchie parlementaire |
Chef de l’Etat |
Roi Abdallah II de Jordanie (depuis le 7 février 1999) |
Premier ministre |
Bisher al Khasawneh (depuis octobre 2020) |
Monnaie |
Dinar jordanien (JOD) = 1,41$ (taux fixe) |
PIB nominal |
42,6 Mds$ (prévision) |
Croissance en moyenne du PIB |
-3% (prévision) |
Taux de chômage |
23% au premier semestre |
Inflation moyenne |
0,43% en g.a. fin octobre |
Solde budgétaire hors dons (en % du PIB) |
-9,1% (prévision) |
Dette publique brute (en % du PIB) |
88,4% (prévision) |
Solde de la balance courante (en % du PIB) |
-6,8% (prévision) |