Contexte et situation économique et financière

L’économie jamaïcaine (PIB de 15 Mds USD et PIB/h de 5600 USD en 2021), qui est diversifiée dans le secteur agricole, le secteur minier (bauxite) et l’industrie de transformation (ciment, alumine, produits chimiques), est surtout dépendante du tourisme (35% du PIB). Elle a connu une forte contraction liée à la crise COVID. Le PIB qui n’avait crû que de 1% en 2019 a ainsi diminué de 10% en 2020. Un accompagnement budgétaire et monétaire a permis une reprise de 4,5% en 2021 grâce à la reprise du tourisme et des exportations. En 2022, la croissance pourrait atteindre +2,8% selon le FMI. L’inflation est élevée à environ +10% en 2022 (elle était déjà de +7,3% à la fin 2021).

Un effort de consolidation budgétaire avait été effectué avant la crise COVID, avec l’accompagnement d’un programme FMI, mais a dû être temporairement suspendu pendant la crise. D’un excédent budgétaire de +0,9% en 2019, on est passé à un déficit de -3,1% en 2020 avant qu’un léger excédent de +0,8% ne soit de nouveau dégagé en 2021. Le principal défi du pays est le niveau de la dette publique. Celle-ci s’affichait à 101% du PIB en 2018, était redescendue à 94% en 2019 mais a bondi à 108% en 2020 avant de redescendre à 92% du PIB du fait d’une politique stricte de réduction de la dette pratiquée par le ministère des finances. De fait plus aucun projet ne peut être financé par le recours à la dette extérieure par exemple et l’utilisation des ressources budgétaires (limitées) est privilégiée aux postes de dépenses. La dette reste jugée comme soutenable par le FMI. Le solde courant est excédentaire du fait des forts transferts de la diaspora. Le pays est aujourd’hui sur liste grise du GAFI ce qui limite les IDE, les autres facteurs négatifs étant la criminalité et la violence endémique.

La présence économique française est concentrée dans les infrastructures (terminal pétrolier, centrale solaire, routes) et la distribution de carburants.

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