Commerce extérieur

 

Le commerce extérieur d’Israël en 2023 

Les échanges entre la France et Israël sont en légère baisse entre 2022 et 2023, de 3,6 Mds EUR à 3,3 Mds EUR, ce qui pérennise toutefois la hausse constatée avant la crise sanitaire. Les échanges de services prennent de l’ampleur.

La part de marché française en Israël demeure modeste (2,9%) et pâtit de facteurs structurels : les domaines d’excellence français (aéronautique, agro-alimentaire et mode) sont handicapés respectivement par la domination américaine, les habitudes alimentaires et l’étroitesse du marché haut de gamme.

La France parvient aussi à dégager un léger excédent en matière d’échanges de services sur un total d’environ 250 M d’échanges.

***

Les Biens

Le solde positif de la balance commerciale française avec Israël atteint 404 M EUR en 2023, en baisse de 31,4% par rapport à 2022.

En année pleine, c’est la première fois que le solde français chute depuis 2018. Ce fléchissement s’explique par une année de rattrapage post-covid en 2022.

Les exportations ont diminué d’environ 11,7% en 2023 pour atteindre 1,8 Md EUR et les importations de 4,2% à 1,4 Md EUR. La France est le 10ème fournisseur d’Israël, avec 2,9% de parts de marché ,et son 11ème client avec 2,2% de parts de marché. Les trois premiers postes d’exportation en valeur absolue restent « l’électronique et l’informatique », les « produits chimiques, parfums et cosmétiques », et les « matériels de transports » (voitures et trains) respectivement, 22,8%, 25,7, et 17,3% du total. La plus forte chute a été celle des « produits des industries agroalimentaires » avec -76,3% à 13 M EUR contre 57 M EUR l’année précédente. Sans doute en raison de la vente exceptionnelle de 60 000 T d’orge en 2022.

La part d’Israël (9,8 millions d’habitants) dans les exportations douanières françaises vers les pays du Proche-Orient (Egypte, Israël, Jordanie, Liban et Syrie) est désormais de 42,6% (Egypte 40%). En termes de PIB, Israël représente plus de la moitié de la richesse de cette même région. Depuis 10 ans la part des exportations françaises à destination du marché israélien a tendance à augmenter par rapport à l’ensemble du Proche-Orient. Bon an mal an, Israël est le 40ème client de la France (le 3ème au Proche et Moyen-Orient, donc y compris les pays du Golfe) et son 50ème fournisseur.

En 2023, les importations françaises en provenance d’Israël diminuent, dans une moindre mesure, de 4,7% pour se situer à 1,46 Md EUR.

Les Services

Les succès israéliens dans le numérique à forte intensité technologique ont permis aux exportations israéliennes de services de devenir dès 2020 (et durablement) majoritaires. La balance commerciale des services israélienne (tous pays) est par ailleurs excédentaire depuis 20 ans (+45 milliards USD en 2022, +38,7 milliards en 2023) tout comme le compte courant.

Malgré la réussite du tertiaire israélien, nos échanges de services avec Israël sont légèrement excédentaires. La France, 7ème fournisseur, vend et achète chaque année de l’ordre de 250 M EUR à Israël.

***

Pour toute la zone Moyen-Orient, Egypte, Irak, Iran et Pays du Golfe, Israël est le 3e partenaire économique de la France en termes d’échanges de biens, derrière les Emirats arabes unis (7,3 Mds EUR) et l’Arabie saoudite (9,3 Mds EUR) et son 3e excédent en 2023 après l’Egypte (662 M EUR) et les Emirats (2,8 Mds EUR). Hors énergie, la part d’Israël dans nos échanges est plus significative encore.

Si l’on tient compte des services, la place d’Israël dans nos relations économiques dans cette même région est encore plus marquée.

 

Publié le