Les relations économiques bilatérales France – Guatemala en 2024

Résumé : L’année 2024 a été marquée par une modeste progression de nos échanges commerciaux bilatéraux, en hausse de 5,6 % par rapport à 2023 et atteignant 151 M EUR (chiffre record). Le solde commercial, structurellement excédentaire, atteint 13 M EUR et diminue légèrement de 4,3 % par rapport à 2023 (14 M EUR). 

Notre relation commerciale bilatérale avec le Guatemala est régie par l’Accord d’association (ALE) entre l’Union Européenne et l’Amérique Centrale, dont le volet commercial est appliqué depuis 2013. Cet accord a notamment supprimé la plupart des droits de douane, facilité l’accès aux marchés publics et instauré un mécanisme bilatéral de règlement des différends.

 

Le solde commercial de la France avec le Guatemala est structurellement excédentaire, s’élevant à 9 M EUR par an en moyenne sur les neuf dernières années. L’année 2020 fait figure d’exception à cette dynamique, avec un solde de nos échanges en déficit de 10 M EUR suite à la forte baisse de nos exportations[1]. En 2024, notre solde commercial enregistre un excédent de 13 M EUR, en légère baisse (-4,3% g.a.) par rapport à 2023, situation attribuable à une légère hausse de nos exportations couplée à la hausse plus rapide de nos importations.

 

En moyenne sur les neuf dernières années, nos exportations se sont élevées à 64 M EUR par an. Si elles ont connu une forte augmentation entre 2020 et 2022 (+25% par an), l’année 2024 continue un ralentissement amorcé en 2023, avec une hausse de 4,9% g.a. Cet accroissement est principalement soutenu par les exportations de produits de la construction aéronautique et spatiale (6,6 M EUR, +93%), qui se hissent à la troisième place des de nos exportations (7e en 2023). En sus, cinq postes ont représenté plus de la moitié de nos exportations en 2024 : produits pétroliers raffinés (7,4 M EUR, -11%), machines diverses (7,3 M EUR, -21%), parfums, cosmétiques et produits d’entretien (7,2 M EUR, +26%), produits pharmaceutiques (5,7 M EUR, -5%) et produits de la culture et de l’élevage (5,5 M EUR, +5%)

 

Selon les statistiques miroirs guatémaltèques, les importations en provenance de France enregistrent 91,7 M USD[2] en 2024. La France gagne deux place par rapport à 2023 et se classe 31ème pays fournisseur du Guatemala, avec une part de marché similaire à celle prévalant en 2023, à 0,3%. Au sein de la zone Euro, la France reste le 6ème exportateur vers le Guatemala, après l’Allemagne, l’Espagne, la Belgique, l’Italie et les Pays-Bas. Les exportations allemandes (497,2 M USD) et espagnoles (455,7 M USD) sont cinq fois supérieures à celles de la France. Les principaux fournisseurs du Guatemala demeurent les Etats-Unis (10,5 Mds USD ; 32,4% de parts de marché), la Chine populaire (4,7 Mds USD ; 14,6%) et le Mexique (3,4 Mds USD ; 10,4%).

 

En moyenne sur les dix dernières années, nos importations se sont élevées à 55 M EUR par an, augmentant à un rythme moyen de 5% par an. En 2024, elles se sont hissées à 69 M EUR (+6,9%), leur plus haute valeur depuis 2016. Elles conservent une structure similaire à celle des cinq dernières années, où les de produits de la culture et de l’élevage (29,1 M EUR), d’articles d’habillement (8,8 M EUR) et de produits chimiques (6,4 M EUR) représentaient conjointement environ 70% de nos importations totales.

 

Selon les statistiques miroirs du Guatemala, les exportations vers la France ont baissé de 4,9% g.a. pour atteindre 32,6 M USD en 2024. Avec une part de marché similaire à celle prévalant en 2023, à 0,2%, la France est le 32ème client du Guatemala, gagnant une place par rapport à 2023. Elle se classe derrière la Jordanie et devant le Bangladesh. Au sein de la zone Euro, la France reste 6ème cliente du Guatemala, après les Pays-Bas, l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et la Belgique. Les principaux marchés de destination des produits guatémaltèques demeurent les Etats-Unis (4,6 Mds USD ; 31,7 % de parts de marché), El Salvador (1,9 Mds USD ; 13,4%) et le Honduras (1,6 Md USD ; 11,3%).

 

Commerce bilatéral France-Guatemala (2016-2024)

[1] Absence de vente d’hélicoptères et baisse de celles de parfums & cosmétiques dans le contexte du confinement

[2] Le différentiel avec les chiffres français s’explique notamment par des différences de règles d’origine, et traduit en particulier une part de nos exportations transitant par le nœud logistique de Panama.

 
 
 
Publié le