Positions multilatérales

Positions multilatérales du Royaume-Uni

Le Royaume-Uni est pleinement engagé dans les enceintes multilatérales

Le Royaume-Uni est un pays fortement attaché au système multilatéral. Membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU depuis sa création, il consacre 2,21% de son PIB aux dépenses militaires en 2016[1] (3ème budget en valeur absolue). Le Royaume-Uni est également membre du G7 et du G20. Dans cette dernière enceinte, les trois priorités britanniques en 2016 étaient : la libéralisation des échanges commerciaux ; la lutte contre la corruption ; et la santé, en particulier la résistance antimicrobienne. Le Royaume-Uni entretient également des relations privilégiées avec les 51 autres pays qui composent l’organisation du Commonwealth et se réunissent chaque année pour discuter des principaux enjeux mondiaux (climat, paix et sécurité, droits de l’homme, etc.).

Il est au sein de l’Union européenne un fervent partisan des accords de libre-échange. Il a notamment fortement soutenu les accords UE-Corée du Sud, UE-Canada ainsi que le projet de partenariat transatlantique. Il s’est par ailleurs exprimé au sein de l’UE en faveur de l’approfondissement de la libéralisation des échanges de services (2ème exportateur mondial) et pour la mise en place d’un marché unique du numérique.

Le Royaume-Uni est un acteur majeur de l’Aide publique au développement

Le Royaume-Uni est le deuxième donateur du monde derrière les États-Unis. Le Royaume-Uni a dépensé 12,1 Md£ au titre de  l’Aide publique au développement (APD) en 2015, deuxième donateur en volume du Comité d’aide au développement (CAD). Le Royaume-Uni se distingue notamment par l’atteinte de l’objectif de 0,7 % du PIB consacré à l’APD depuis 2013 et réaffirmé dans le projet de budget 2017 présenté le nouveau gouvernement (Autumn Statement). Cet objectif a été consacré par la loi de programmation sur la cible d’APD de mars 2015. L’APD constitue une « exception budgétaire » au sein d’un État dont le budget a fortement été réduit par ailleurs ; elle fait toutefois l’objet de contestations régulières au Parlement.

Le budget versé aux organisations multilatérales représente plus de la moitié (55 %) de l’aide britannique. Parmi les organisations, la Commissions européenne est le premier récipiendaire de l’aide britannique (1,3 Md£) suivie à un niveau similaire de l’Association internationale de développement (AID, branche de la Banque mondiale orientée vers l’intervention dans les pays les plus pauvres) qui compte à pour 27 % du total (1,2 Md£). Le reste du budget est ventilé entre le Fonds africain de développement (branche de la Banque africaine pour les pays les plus pauvres, 0,6 Md £), l’Alliance mondiale pour les vaccins et l’immunisation (GAVI), le Fonds vert pour le climat et la Banque asiatique de développement est loin derrière (0,6 Md£). Le Royaume-Uni est en outre le deuxième actionnaire ex-aequo de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), dont il héberge le siège. Il a enfin été parmi les premiers pays développés à adhérer à Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures (AIIB).

Une majorité du budget (63 %) a  été versée via des programmes bilatéraux (dont près d’un tiers par le biais d’organisations multilatérales de développement). L’aide bilatérale s’est concentrée dans le domaine humanitaire (16 %), devant la gouvernance et la société civile (13 %), la santé (13 %) et les infrastructures économiques (12 %). Sur le plan géographique, 55 % de l’aide bilatérale (2,8 Md£) a été consacrée aux pays d’Afrique (l’Ethiopie est le premier récepteur du continent avec 339 M£) et 41 % aux pays d’Asie (dont 674 M£ pour le Pakistan et l’Afghanistan).

[1] http://www.nato.int/nato_static_fl2014/assets/pdf/pdf_2016_07/20160704_160704-pr2016-116.pdf

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