Relations bilatérales

Les relations économiques bilatérales entre la France et la Finlande

 

En 2023, la Finlande le 40e fournisseur et le 40e client de la France. Le déficit commercial de la France vis-à-vis de la Finlande passe de 1,3 Md€ à 1,0 Md€, avec une baisse des importations (2,9 Md€, -4%) et une hausse des exportations (1,9 Md€, +7%). En 2022, la France est excédentaire dans les échanges de services (+500 M€, contre +430 M€ en 2021), avec 1,1 Md€ de services exportés (+6,5%) et 620 M€ de services importés (-0,2%). Le stock d’investissements directs de la France en Finlande est deux fois supérieur à celui de la Finlande en France. Les investissements sont concentrés dans l’industrie, et portés par la présence de près de 200 filiales françaises en Finlande et autant de filiales finlandaises en France.

 

1/ La France réduit son déficit commercial et conserve son excédent pour les services

Les échanges commerciaux entre la France et la Finlande atteignent environ 5 Md€ en 2023. La Finlande est le 43e partenaire commercial de la France (+4 places par rapport à 2022), son 40e client (+4 places, 0,3% des exportations) et son 40e fournisseur (+2 places, 0,4% des importations). La France importe pour 2,9 Md€ de biens (-120 M€) et en exporte pour 1,9 Md€ (+130 M€). Le déficit commercial bilatéral atteint 1 Md€, un montant inférieur à 2022 (-1,3 Md€) et proche de 2021 (-1 Md€). Les douanes finlandaises rapportent un déficit français nettement inférieur, de l’ordre de 510 M€, et placent la France au 9e rang des clients (même rang qu’en 2022, 3% des exportations) et au 10e rang des fournisseurs (+2 places, 3% des importations) de la Finlande. Les statistiques finlandaises et françaises étant difficilement réconciliables, cette note privilégie les sources françaises.

Le commerce franco-finlandais reflète les spécialisations des deux économies. Les principaux déficits vis-à-vis de la Finlande concernent trois postes : le bois, papier et carton (-620 M€), les produits métallurgiques et métalliques (-380 M€), et les équipements mécaniques, électriques, électroniques et informatiques (-420 M€), dont les machines agricoles et industrielles (-330 M€). Les trois plus grands excédents français sont l’industrie agroalimentaire (150 M€), la filière chimie, parfums et cosmétiques (130 M€), et les matériels de transport (80 M€). Le commerce en 2023 est marqué par une forte baisse des importations de papier et carton (-18%, à 640 M€), une forte hausse des importations de machines industrielles et agricoles (+24%, à 610 M€), et une hausse des exportations de produits chimiques et cosmétiques (+17%, à 320 M€).

Du côté des échanges de services, la France enregistre un excédent de 500 M€ en 2022. La France exporte 1,1 Md€ de services (+6,5%) et en importe 620 M€ (-0,2%). Les échanges se concentrent sur les « autres services aux entreprises »[1] (870 M€), les voyages (220 M€) et les transports (190 M€). Les principaux excédents sont dans les autres services aux entreprises (440 M€), les services de transport (60 M€), et les télécommunications et services informatiques (60 M€). La France est déficitaire pour les services liés aux voyages (-70 M€), du fait des dépenses de visiteurs français en Finlande (140 M€ soit -10%) et malgré le doublement des recettes générées par les visiteurs finlandais en France (70 M€ soit +106%). Les services d’assurance et de pension sont également en déficit (-30 M€).

 
2/ Les investissements directs bilatéraux sont portés essentiellement par l’industrie

Les IDE bilatéraux sont modestes, et le stock français est plus élevé que le stock finlandais. Selon la Banque de France, en 2022, le stock d’IDE français en Finlande s’élève à 1,6 Md€, et le stock d’IDE finlandais en France à 710 M€. La Finlande est la 50e destination des IDE français, et le 32e pays d’origine des IDE en France. Selon les statistiques finlandaises, qui diffèrent légèrement, la France est le 9e pays pour les IDE entrants (2 Md€ comme origine immédiate des IDE, et 2,2 Md€ comme origine ultime) et la 19e destination pour les IDE finlandais (770 M€).

Dans la durée, le stock d’IDE finlandais en France diminue, tandis que le stock d’IDE français en Finlande est stable. Le stock d’IDE finlandais en France a connu un pic en 2016, à 14,5 Md€, suite au rachat d’Alcatel-Lucent par Nokia, avant de se réduire graduellement. Le stock d’IDE français en Finlande a culminé à 2,4 Md€ en 2018 et se maintient entre 1,3 Md€ et 1,8 Md€ depuis cette date. La faible dynamique dans les deux sens depuis 2018 s’explique davantage par la valeur des actifs (désinvestissements, cessions partielles d’actifs) que par un recul des transactions (-250 M€ sur quatre ans pour les flux d’IDE finlandais vers la France, +1,6 Md€ dans l’autre sens).

Le nombre de filiales est relativement élevé dans les deux sens. On compte environ 200 filiales d’entreprises françaises en Finlande, employant environ 11 000 personnes, et un nombre comparable de filiales d’entreprises finlandaises en France, employant environ 8 500 personnes. Les groupes français présents en Finlande ont réalisé un chiffre d’affaires cumulé de 4,7 Md€ en 2022 (ce qui place la France au 9e rang selon ce critère, soit +2 places en un an) ; elles se concentrent dans les secteurs de l’énergie, du transport, de la construction et de la finance.

[1] Cette catégorie rassemble les services de R&D, les services professionnels et de conseil, et les services techniques et liés au commerce.

 

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