FINLANDE
Indicateurs et conjoncture
Présentation générale
Avec 5,6 millions d’habitants pour un territoire de 337 000 km², la Finlande est le pays le moins dense d’Europe continentale. Son PIB s’élève à 276 Mds€ en 2024, dont plus d’un tiers se concentre dans la région de Helsinki. La Finlande est membre de l’Union européenne depuis le 1er janvier 1995, et le seul pays nordique à avoir adopté l’euro.
La Finlande dispose d’une industrie hautement spécialisée, qui représente plus d’un quart du PIB. Les spécialisations historiques du pays sont les industries du bois et du papier, l’industrie minière, la métallurgie, les biens d’équipement, la construction navale et la chimie. L’industrie est développée également dans le numérique et les biotechnologies. La Finlande abrite les sièges de multinationales comme Nokia, UPM, Kone, Konecranes ou Wärtsilä. L’Etat encourage l’émergence d’écosystèmes dans des industries identifiées comme stratégiques pour le futur : batteries, hydrogène, IA, quantique.
La Finlande veut être le premier pays européen neutre en carbone en 2035. Plus de 90 % de l’électricité est produite à partir de sources à faible émission de carbone. La part des énergies renouvelables dans le mix électrique devrait plus que doubler d’ici 2035, couplée au maintien de l’énergie nucléaire et à l’utilisation des biocarburants pour les transports.
L’économie finlandaise est dépendante de ses échanges extérieurs. La Finlande est une économie ouverte, ses exportations de biens et services représentant près de 40 % du PIB. En 2024, environ 60 % des échanges de biens sont réalisés avec les pays de l’UE, dont 13 % avec l’Allemagne et 11 % avec la Suède. La Chine et les Etats-Unis, 3e et 4e partenaires commerciaux de la Finlande, concentrent environ 7 % des échanges chacun.
Le gouvernement finlandais formé en juin 2023 est conservateur. Dirigé par Petteri Orpo, il repose sur une coalition entre le parti de la Coalition nationale (droite, parti du Premier ministre), le parti des Vrais Finlandais (extrême-droite), le parti populaire suédois et les Chrétiens-démocrates. Il dispose de 108 députés sur 200. Le programme gouvernemental prévoit d’améliorer la soutenabilité des finances publiques. Un ajustement de 6 Mds€ sur la période 2023-2027) a été voté, complété d’un paquet de 3 Mds€ en 2024, ce qui porte l’effort total de consolidation à 3,3 % du PIB. Si des coupes drastiques dans les dépenses publiques sont opérées (notamment dans la santé), la Finlande s’est engagée à protéger les investissements publics (4 Mds€), les secteurs de la défense, de l’éducation et la politique de R&D, et à poursuivre les réformes (marché du travail, retraites).
Conjoncture économique
La croissance du PIB a de nouveau reculé de -0,2 % en 2024, après -1,2 % en 2023. Elle montré des signes d’améliorations (avec +0,4 % au T1, +0,1 % au T2, +0,3 % au T3). La croissance a été soutenue par la dépense publique et par la consommation des ménages (malgré la hausse de la TVA à 25,5 % en septembre), avec le reflux rapide de l’inflation (+1 %, après +4,3% en 2023).
Le gouvernement anticipe un rebond progressif de l’activité en 2025 (+1,5 %) et en 2026 (+1,6 %), porté par la demande interne qui continuera à bénéficier de l’assouplissement des conditions financières pour les ménages et les entreprises. Des risques baissiers extérieurs significatifs pèsent sur ces perspectives, et le rebond de l’activité pourrait être entravé par la faiblesse de la croissance en Allemagne et dans l’UE et, plus largement, par les tensions commerciales et géopolitiques.
A moyen terme, l’économie finlandaise devra faire face à un certain nombre de faiblesses structurelles pour redresser sa croissance de long terme. En particulier, le vieillissement de la population plus rapide que dans les autres pays européens, et la stagnation de la productivité depuis une quinzaine d’années pèsent sur la compétitivité et les comptes publics. La Finlande prévoit de ramener son déficit public sous la barre de 3% en 2026. La dette publique continuera de croître et sera stabilisée au mieux en 2027. Cette dégradation des finances publiques s’explique principalement par la hausse des dépenses sociales et de santé, de défense et d’intérêts.
Indicateurs économiques (décembre 2024)
Chiffres clés |
2023 |
2024 (prévision) |
2025 (prévision) |
2026 (prévision) |
2027 (prévision) |
PIB nominal (Mds€) |
273 |
276 |
287 |
298 |
310 |
Taux de croissance du PIB |
-1,2 |
-0,3 |
1,6 |
1,5 |
1,5 |
Taux d’inflation (IPCH) |
4,3 |
1,0 |
2,1 |
1,9 |
1,9 |
Taux d’emploi (20-64 ans) |
77,9 |
76,6 |
76,3 |
76,8 |
77,4 |
Taux de chômage (15-74 ans) |
7,2 |
8,3 |
8,4 |
7,9 |
7,4 |
Solde budgétaire des APU (% du PIB) |
-3,0 |
-4,2 |
-3,5 |
-2,9 |
-2,5 |
Dette publique (% du PIB) |
77,1 |
82,5 |
85,0 |
86,1 |
86,3 |