Indicateurs et conjoncture

Pays de 5,5 millions d’habitants, la Finlande est membre de l’Union européenne depuis le 1er janvier 1995. Pour la troisième fois depuis son adhésion, elle a assuré la présidence tournante de l'UE au second semestre 2019. Elle est le seul pays nordique à avoir adopté l’euro.

Le pays abrite un écosystème de PME reconnues pour leurs innovations dans le secteur de l'économie digitale, des jeux vidéos, des centres de données pour le cloud.

L’économie finlandaise est fortement dépendante de ses échanges extérieurs. Le montant des exportations de biens et services représentait près de 40 % de son PIB en 2022. Un peu moins de 60% de ses échanges sont orientés vers les pays de l’UE, dont environ un quart pour les seules Suède et Allemagne.

Ce pays compte de grandes multinationales très actives sur les marchés tiers, parmi lesquelles Fortum, Kone, Konecranes, Metso, Nokia, Stora Enso, UPM ou encore Wärtsilä.

Au printemps 2019, les élections législatives ont abouti à la formation d’un nouveau gouvernement de coalition rassemblant le Parti social-démocrate, le Centre, les Verts, l’Alliance des gauches et le Parti suédois, dont l’un des objectifs était d’atteindre un taux d’emploi de 75%. Le programme de cette nouvelle coalition s’intitulait  « une Finlande inclusive et compétente ». Le développement durable représentait un fil conducteur, décliné transversalement en différentes options stratégiques – neutralité carbone d’ici 2035, égalité sur le marché du travail, promotion des compétences, de l’éducation et de l’innovation – pour construire une Finlande socialement, économiquement et écologiquement résiliente. Sanna Marin est la Première ministre du pays depuis décembre 2019.

NB De nouvelles élections législatives sont prévues début avril 2023.

Les incidences de la pandémie de coronavirus ont été assez bien contrôlées en Finlande, tant au plan sanitaire qu'économique.

Au plan sanitaire, la Finlande a été relativement épargnée et son PIB n'a chuté que de 2,2% en 2020. Logiquement, le rebond de 2021 (+3%) a été plus faible que dans le reste de l'UE. Le taux de chômage, de 7,7% en 2021 a baissé à 6,8% en 2022.  

Le déficit public reste relativement contenu (5,6% en 2020 et -2,7% en 2021, prévisions 2022 -0,8%) et la dette publique est passée de 64,9% du PIB pré COVID en 2019 à 72,6% en 2021 (estimations 73% pour 2022).

Le plan national de relance voté par le Parlement finlandais représente moins de 1% du PIB (uniquement sous la forme de subventions de 1,8Md€ de la part de l'UE). Le pays espère toutefois un montant additionnel d'investissements de l'ordre de 3Mds€ par le secteur privé. En effet, son économie, pionnière en matière de high tech et de numérique, repose sur des industries multinationales puissantes (secteur minier, industries du bois et de la pâte à papiers, métallurgie, télécommunications …) ainsi que sur un éco-système de start-ups très dynamique. Il compte aussi sur ses investissements verts pour soutenir le développement des énergies renouvelables et nouvelles technologies (hydrogène, batteries électriques entre autres), et pérenniser ainsi son modèle de croissance.

Nonobstant ces résultats encourageants, l’économie finlandaise, comme de nombreuses économies a dû faire face en 2022 à une poussée d'inflation (7,1% en moyenne sur l'année) et un ralentissement de l'économie aux 3e et 4e trimestres 2022.  Une légère récession (  croissance négative de -0,2% )  est attendue sur l'année 2023 .

A moyen terme, l'économie de ce pays  fait face à un certain nombre de faiblesses structurelles. Le vieillissement de la population pèsera sur la croissance et sur les finances publiques, alors que le relatif manque d’investissements dans la R&D ces dix dernières années et les limites des politiques de formation et d’emploi affectent déjà la compétitivité de la Finlande. 

Le gouvernement finlandais a néanmoins annoncé des mesures pour contrebalancer ces facteurs, notamment pour monter les dépenses globales de R&D (publiques et privées) à 4% du PIB à l'horizon 2030. 

 

 

 

 

 

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