Indicateurs et conjoncture

L’Algérie, vaste territoire de 2,4 millions de km², connaît une croissance démographique soutenue, avec plus de 700 000 habitants supplémentaires chaque année, portant sa population à 46,7 millions en 2024, selon l’Office National des Statistiques (ONS). Sur le plan économique, le pays affiche le troisième PIB du continent africain, estimé à 260,1 Mds USD en 2024 selon le FMI, et le PIB par habitant le plus élevé du Maghreb, atteignant 5 130 USD la même année.

Après un rebond de 3,8 % en 2021, la croissance s’est stabilisée à 3,6 % en 2022 avant d’accélérer à 4,2 % en 2023, portée par une reprise de la production d’hydrocarbures et la bonne performance des secteurs de l’industrie, de la construction et des services. Pour 2024, le FMI anticipe un léger ralentissement de la croissance à 3,8 %, suivi d’un taux de 3,0 % en 2025. Cette décélération s’explique en grande partie par une contribution moins soutenue du secteur pétrolier et gazier, dont la croissance passerait de 3,3 % en 2023 à 2,7 % en 2024, avant de ralentir à 1,5 % en 2025. En revanche, l’activité hors hydrocarbures demeure un moteur essentiel, avec une prévision de croissance de 4,0 % en 2024, avant un ralentissement à 3,2 % en 2025.

L’inflation, après avoir atteint 9,3 % en 2022 et 2023, devrait amorcer une décrue progressive, tout en restant supérieure à la moyenne de 3,9 % observée entre 2000 et 2020. Elle s’établirait à 5,3 % en 2024 et 5,2 % en 2025.

Sur le plan budgétaire, le déficit public, estimé à 5,2 % du PIB en 2023, devrait se creuser à 9,3 % en 2024 avant de se réduire à 8,6 % en 2025. La dette publique atteindrait 45,7 % du PIB en 2024 et 50,4 % en 2025, un niveau bien inférieur à la moyenne des pays d’Afrique du Nord (81 % en 2024 et 75,5 % en 2025). La dette publique extérieure, quant à elle, demeure limitée à 1,3 % du PIB.

Sur le plan extérieur, le FMI prévoit une dégradation progressive du solde de la balance courante, qui passerait d’un excédent de 1,3 % du PIB en 2024 à un déficit de 0,8 % en 2025. Cette évolution résulte de la baisse des exportations, qui reculeraient de 61,1 à 60,3 Mds USD entre 2024 et 2025, couplée à une hausse des importations, de 56,7 à 61,4 Mds USD. Le prix d’équilibre externe du pétrole, nécessaire pour stabiliser la balance des paiements, est estimé à 78,7 USD/baril en 2024. En conséquence, les réserves de change amorceraient un léger repli à partir de 2025, passant de 69,5 Mds USD en 2024 à 69 Mds USD en 2025, soit l’équivalent de 13 mois d’importations.

Cependant, des défis persistent, notamment dans le domaine de l'emploi. En 2022, les chiffres provenant de l'ONS indiquent un taux de chômage global de 11,6 %.

Principaux indicateurs macroéconomiques :

  • Population (2024) : 46,7 M d’habitants
  • PIB courant (2024) : 260,1 Mds USD
  • Croissance du PIB (2024) : 3,8 %
  • Taux de chômage (2024) : 12,7 %
  • Inflation (2024) : 5,3 %
  • Solde budgétaire public (2024) : - 9,4 % du PIB
  • Dette publique (2024) : 45,7 % du PIB
  • Dette extérieure (2024) : 1,3 % du PIB
  • Taux de change USD/DZD (27 février 2025) : 134,59
  • Taux de change EUR/DZD (27 février 2025) : 141,06
  • Solde de la balance courante (2024) : 1,3 % du PIB
  • Réserves de changes (2023) : 69,5 Mds USD 
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