Présentation Pays

Le Costa Rica s’est engagé depuis 30 ans dans une stratégie de diversification économique (exception en Amérique Centrale) et d’intégration aux chaînes de valeur globale dans les industries et les services à haute valeur ajoutée. Le pays dispose d’une image attractive autour d’une démocratie, d’une politique de développement durable, d’une stabilité et sécurité juridique et d’un cadre favorable aux investissements étrangers (les plus importants d’Amérique centrale, hors Panama). Deuxième économie d’Amérique Centrale (derrière le Guatemala), avec un PIB de 52 milliards USD en 2015 pour seulement 4,9 millions  d’habitants, il est considéré par le FMI comme une « économie émergente » avec un  PIB par habitant de 10 796 USD (plus de 2,5 fois supérieur à la moyenne régionale, hors Panama). L’Indice de Développement humain du pays est le plus élevé de la région (0,763 soit le 68eme rang mondial) et son taux de pauvreté le plus faible (22%, inférieure à la moyenne latino-américaine). Il est classé 58eme/189 au classement « Doing Business » de la Banque Mondiale, soit le meilleur classement des pays d’Amérique centrale, devant le Panama. Le Costa Rica dispose également d’une structure productive qui se distingue de celle de ses voisins du nord avec des activités technologiques à plus forte valeur ajoutée et une productivité plus élevée.

Toutefois, le Costa Rica est confronté à d’importants défis et peine à faire évoluer son modèle de croissance et sa compétitivité : si la croissance restait relativement élevée en 2014 (3,5%), elle a ralenti en 2015 à 2,8% en raison de mauvaises conditions climatiques ainsi que de la fermeture du site industriel de la multinationale américaine Intel ayant entraîné un ralentissement de la production agricole et manufacturière. Les prévisions du FMI sont néanmoins plus optimistes pour 2016 à 4,2%. La devise nationale, le Colon, reste fixe voire s’apprécie depuis début 2015, entraînant une érosion de la compétitivité du pays à l’export et une dollarisation croissante du système financier. Une réforme fiscale incluant des augmentations d’impôts et une réforme de l’emploi public apparaissent nécessaires mais le consensus social ne semble pas, pour l’instant, réuni pour leurs adoptions. Sans ces réformes, le déséquilibre croissant des finances publiques pourrait devenir préoccupant : le déficit fiscal a atteint 5,8% du PIB en 2015 et la dette publique représentait 58,8% du PIB en mars 2016. Ainsi, si l’OCDE a accepté la candidature d’adhésion du Costa Rica en juin 2015, elle a lié l’entrée du pays dans l’organisation à une meilleure gestion fiscale ; l’OCDE recommande au Costa Rica de réduire le déficit fiscal à 2% du PIB en 2016 et 2017 et à 1,5% du PIB dans le futur. Le pays est en outre confronté à un phénomène déflationniste depuis mi-2015 (-0,8% d’inflation en 2015). Enfin, le Costa Rica souffre d’un manque de « pilotage » du gouvernement et des ministères concernant les investissements publics (réalisation de moins de 60% des investissements projetés en 2015 représentant moins de 1% du PIB) et d’une mauvaise exécution des fonds des bailleurs de fonds (80% de retards en moyenne pour les financements de la BID).

22 filiales françaises sont implantées au Costa Rica (1er pays en terme de présence française dans la zone) dont les principales sont Total, Schneider Electric, Legrand,  Sonepar (distribution de matériel électrique), mais également Solétanche Bachy (travaux publics), Téléperformance (centres d’appels), Essilor, Compagnie Fruitière, Yoplait, Sodexo (restauration d’entreprises), Newrest (catering aérien), Sanofi, Publicis, Ipsos (études et sondages), JC Decaux, … Cinq entreprises françaises ont réalisé un investissement au Costa Rica sur 2014 /2015 (Publicis, JC Decaux, Sonepar, Essilor et Newrest), soit la première destination d’IDE français dans la zone.

Le Costa Rica est le premier partenaire commercial de la France en Amérique Centrale (échanges bilatéraux de 263 M€ en 2015), en étant notre  premier fournisseur et notre second client régional. En 2015, le déficit commercial de la France vis-à-vis du Costa Rica s’est aggravé à -175 M€ (+31%), sous l’effet de hausse de nos importations (+23% à 229 M€) et malgré la croissance de nos exportations (+27% à 54 M€). En 2015, les principales exportations françaises sur le marché costaricien sont les produits pharmaceutiques (7,4 M€), les équipements et matériels électriques (6,1 M€), les équipements et  machines pour la construction (5,3 M€), les produits chimiques et pesticides (3,9 M€) et les véhicules automobiles (1,7 M€); l’ensemble des produits agro-alimentaires représentent 5,8 M€, dont 1,1 M€ de vins (premier marché en Amérique centrale). Nos principaux achats au Costa Rica en 2015 concernent les matériels et équipements médicaux (98 M€), les fruits tropicaux (56 M€), les jus et conserves de fruits et légumes (27 M€) et les légumes frais (11,4 M€).

Les principales opportunités de marché concernent les infrastructures (ponts, transports publics, eau et déchets, …), les énergies renouvelables, l’agro-industrie, le secteur médical, les services à valeurs ajoutée et la consommation (dont les franchises).

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