COLOMBIE/FRANCE – Légère baisse du solde bilatéral en 2023, qui reste excédentaire

Les échanges bilatéraux entre la France et la Colombie ont connu une légère baisse en 2023, s'élevant à 1,66 Md€, (vs. 1,71 Md€ en 2022) : à près de 500 MUSD, le pays est le 19e excédent bilatéral de la France et le 3e en Amérique latine[1]Les exportations françaises sont restées relativement stables par rapport à l’année 2022 (- 5 %), atteignant 1,07 Md€ et se sont maintenues à des niveaux élevés en comparaison au niveau moyen de ces dix dernières années (0,76 Md€). Cette diminution est principalement due à une baisse des exportations de « matériel de transport » (-8,1 %) et « d’autres produits industriels » (-11,2 %). La Colombie devient ainsi le 3e client de la France en Amérique latine, derrière le Brésil et le Mexique mais désormais devant le Chili (57e mondial). Les importations françaises en provenance de la Colombie ont augmenté de +2,3 % par rapport à 2022, atteignant 588 M€. Cette hausse est liée – en grande partie – à une hausse de +21 % des « produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture » qui se sont élevés à 227 M€ (vs. 187 Md€ en 2022). La Colombie est ainsi devenue le 5e fournisseur la France en Amérique latine (-2 places vs. 2022, 70e mondial).

Nos exportations vers la Colombie sont stables vs. 2022 (-5%, à 1,07 Md€)

En 2023, les exportations françaises sont restées relativement stables par rapport à l’année 2022 (‑5 %), atteignant 1,07 Md€ et se maintenant à des niveaux très élevés par rapport aux dix dernières années (0,76 Md€ en moyenne). La baisse résulte majoritairement d’une baisse des exportations de « matériel de transport » (‑8,1%, à 521 M€ – 48 % du total), principalement due à une baisse des exportations d’aéronautique (‑7,1 %, à 483 M€), qui représentent 45 % des exportations françaises vers la Colombie.  Ainsi que par « d’autres produits industriels » (-11,2 %, à 302 M€)[2]. Les autres exportations enregistrant une baisse sont les « produits des industries agroalimentaires » (-18,0 %, à 45 M€), « produits divers » (-4,8 %, à 1,8 M€), et les « hydrocarbures naturels et autres produits des industries extractives » (-15,0 %, à 1 M€). Les exportations enregistrant des hausses sont les « équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique » (+10,7 %, à 124 M€), « produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture » (+51,3 %, à 59 M€), et les « produits pétroliers raffinés et coke » (+36,7 %, à 19 M€). La Colombie devient la 3e destination des exportations françaises en Amérique latine, derrière le Brésil et le Mexique mais désormais devant le Chili, soit le 57e client de la France dans le monde en 2023

Nos importations de Colombie ont légèrement augmenté (+2,3 %, à 588 M€) vs. 2022

Les importations de la France ont atteint 588 M€ en 2023, soit une hausse de +2,3 %, par rapport à 2022 (574 M€). Elles sont supérieures au niveau prépandémique (492 M€ et 359 M€ en 2018 et 2019, respectivement).

Cette hausse par rapport à 2022 s’explique principalement par des augmentations de « produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture » (+21,4 %, à 227 M€, 39 % du total). Les autres importations enregistrant une hausse sont « autres produits industriels » (+1,0 %, à 0,1 M€), « matériels de transport » (+58,9 %, à 0,8 M€) et « produits divers »  (+24,8 %, à 1,2 M€)[3]. Les principales baisses d’importations françaises sont les « produits pétroliers raffinés et coke » (‑73,7 %, à 6,2 M€), « hydrocarbures naturels, autres produits des industries extractives » (‑4,5 %, à 204 M€) et « équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique » (‑49,7 %, à 1,1 M€). En 2023, la Colombie est notre 5fournisseur d’Amérique latine (vs. 7e en 2022). Au niveau mondial, elle est est notre 70e fournisseur (vs. 73e en 2022).

Ainsi, le solde bilatéral en faveur de la France a baissé à 487 M€ (556 M€ en 2022, -14 %).

Le solde des échanges bilatéraux avec la Colombie – qui reste en faveur de la France – a légèrement baissé en 2023, à 487 M€ (vs. 556 M€ en 2022, -14 %). La France enregistre son principal excédent commercial sur le « matériel de transport » (+520 M€, - 8% vs. 2022). Un excédent est également enregistré pour les « autres produits industriels »[4] (+197 M€, - 16 % vs. 2022), et « l’équipement mécanique, matériel électrique, électronique et informatique » (+122 M€, +12 % vs. 2022). La tendance du solde s’est inversée positivement en 2023 pour les « produits pétroliers raffinés et coke » (+12 M€ en 2023 vs. -9 M€ en 2022).

A l’inverse, les principaux déficits commerciaux de la France se retrouvent sur les « hydrocarbures naturels, autres produits des industries extractives » (-203 M€, -4% vs. 2022), et les « produits agricoles, sylvicoles, de la pêche et de l’aquaculture » (-167 M€, +13% vs. 2022).



[1] Derrière le Mexique (1e LATAM, 10e mondial avec +896 M USD) et l’Argentine (2e LATAM, 18e mondial, avec 496 M USD)

[2] Notamment les produits chimiques, parfums et cosmétiques (-15%, -19 M€), manufacturés divers (-17,3 %, -5,4M€), en caoutchouc/plastique, minéraux divers (-30,6%, -3,9 M€), pharmaceutiques (-2,8 %, 2,7M€), et métallurgiques et métalliques (-8,1%, -2,7M€).

[3] Notamment les « Objets d’art, d’antiquité et de collection » (+31,2%, +0,3 M€).

[4] Notamment sur « produits chimiques, parfums, cosmétiques » (+108 M€), « produits pharmaceutiques » (+92 M€), « textiles, habillement, cuir et chaussures » (+10,3 M€), « produits métallurgiques et métalliques » (+7 M€), « bois, papier et carton » (4,5 M€), et « produits en caoutchouc et en plastique, produits minéraux et divers » (1,8 M€).

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