Les grands conglomérats économiques familiaux chiliens

Le « miracle économique chilien » des années 1980 a vu naître la plupart des grandes entreprises chiliennes qui contrôlent aujourd’hui le marché national. Pourtant avec un coefficient de Gini de 0,450 (nombre variant de 0 pour une égalité parfaite à 1 pour une inégalité parfaite), le Chili est aussi l’un des pays les plus inégalitaires de l’OCDE et du monde. Les 1% des chiliens les plus riches détiennent à eux seuls 21% des richesses du pays, soit trois fois plus qu’en France.

La structure de l’économie chilienne permet de comprendre cette situation : sur les 100 plus grandes entreprises au Chili la moitié est contrôlée par 20 familles chiliennes. Grande distribution, agroalimentaire, transport, exploitation minière et forestière, banques, ces familles dominent presque tous les secteurs de l’économie grâce à leur puissance financière et à la diversification de leurs activités, créant un phénomène d’oligopole de fait.

Une partie de ces grands conglomérats familiaux chiliens a tissé des liens avec des groupes français avec, en premier lieu, Luksic et Sigdo Koopers, qui disposent d’investissements majeurs dans l’hexagone (et, notamment, comme actionnaire de référence du câblier Nexans), mais aussi les familles Matte (actionnariat conjoint avec Saint Gobain dans le secteur de la construction), Yarur (joint-venture avec BNP Paribas dans le leasing automobile), Angelini et Saïd (partenariat avec Accor dans le secteur hôtelier), Paulmann (joint-venture avec Casino dans la distribution) et Guilisasti-Larrain (partenariat avec Baron de Rothschild dans le vin). Une association avec une grande famille chilienne peut être une clé de développement au Chili, voire en Amérique latine, pour un acteur français.

 

 

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