RELATIONS BILATERALES

Poignée de main entre le président français Emmanuel Macron et son homologue ivioirien Alassane Ouattara

 

Commerce bilatéral

D’après les Douanes françaises, les échanges commerciaux entre la France et la Côte d’Ivoire se sont élevés à 2,2 Mds EUR en 2021, en progression de 10% en g.a., en raison de l’augmentation des exportations françaises de près de 23% à 1,4 Md EUR alors que les importations françaises vers la Côte d’Ivoire ont légèrement diminué (-6%) à 1,1 Md EUR.

La Côte d’Ivoire demeure le 2ème client de la France en Afrique subsaharienne (45ème au niveau mondial), derrière l’Afrique du Sud (42ème mondial, avec des ventes de 1,6 Md EUR) et devant le Sénégal (55ème mondial, avec des exportations de 814 M EUR). Pris dans leur ensemble, les produits industriels représentent un peu plus d’1/3 des ventes, suivis des équipements mécaniques, matériels éléctriques et électroniques (24% des ventes). D’après la nomenclature plus détaillée, les préparations pharmaceutiques demeurent le premier poste de ventes françaises (11,4% des exportations françaises), en progression de 13,9% en g.a. à 158 M EUR. La Côte d’Ivoire est le 2ème client de la France en Afrique subsaharienne pour les préparations pharmaceutiques. Suivent les produits à base de tabac (134 M EUR) et les céréales (103,3 M EUR) qui représentent respectivement 9,7% et 7,9% des ventes françaises.

Grâce à ses ventes de produits agricoles, notamment le cacao et l’anacarde, pour lesquelles le pays est le premier producteur mondial, la Côte d’Ivoire est le 3ème fournisseur de la France en Afrique subsaharienne (60ème mondial), derrière le Nigéria (achats français d’hydrocarbures) et l’Afrique du Sud (importations françaises de véhicules automobiles). Le cacao constitue à lui-seul 1/3 de nos achats, suivent les fruits tropicaux et les plantes à boisson. 

En 2021, l’excédent commercial français s'est amélioré pour passer de 224 M EUR en 2020 à 534 M EUR et devenir le second excédent commercial d'Afrique subsaharienne derrière le Sénégal (737 M EUR) et devant l'Afrique du Sud (528 M EUR).

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Investissements directs étrangers (IDE) et présence française

D’après la CNUCED, en 2021, le stock d’IDE entrants s’est établi à 12,8 Mds USD, environ 30% du stock total d’IDE en UEMOA mais seulement 6% au niveau de la CEDEAO, alors qu’il s’agit du 3ème récipiendaire d’IDE de la zone, derrière le Nigéria (91,8 Mds USD) et le Ghana (41 Mds USD).

D’après la Banque de France, en 2020, le stock d’IDE français en Côte d’Ivoire s’est élevé à 2,1 Mds EUR. Toutefois, les flux nets ont été négatifs à -47 M EUR. Plus de 90% du stock d’investissements français est orienté vers les branches d’activité suivantes : finances, hydrocarbures, électricité et eau, BTP, industrie, agro-industrie, transport, hôtellerie, distribution, télécommunications et audiovisuel. La présence française est estimée à près de 250 filiales françaises installées et 600 entreprises de droit ivoirien dirigées par des Français (et souvent fondées par ces derniers).

Coopération financière

Les instruments d’aide-projet de la DG Trésor

La Côte d’Ivoire est ouverte et éligible à l’ensemble des outils financiers du Trésor depuis la sortie de crise en 2012. Ces derniers ont joué un rôle de premier plan pour positionner le savoir-faire français dans différents secteurs stratégiques et pour accompagner le développement du pays.

Les prêts du Trésor ont notamment été mobilisés pour le financement de la ligne 1 du métro d’Abidjan, la réhabilitation et reconversion de 1000 points d’eau en zone rurale, l’adduction d’eau potable dans les villes de Sinfra et Gagnoa, la construction et l’installation de onze ponts métalliques à travers le pays, la fourniture d’équipements médicaux d’une dizaine d’hôpitaux ou encore l’installation d’un supercalculateur dans le Centre national de calcul de l’Université Félix Houphouët-Boigny.

Le Fasep a été utilisé à de multiples reprises depuis 2012 notamment pour la réalisation d’études dans le secteur de l’assainissement et de la salubrité (projet d’assainissement de la commune de Yopougon), dans celui de l’éducation et des énergies renouvelables (solarisation du centre national de calcul de Côte d’Ivoire) ou encore de la construction (création d’un schéma directeur pour la mise en place d’un éco-quartier à Marcory, une commune d’Abidjan). De nombreux Fasep sont actuellement en cours d’instruction dans différents secteurs clefs : agriculture, environnement, énergies, numérique.

La garantie des crédits exports est également un outil particulièrement sollicité en Côte d’Ivoire dans tous les grands secteurs, notamment pour les grandes infrastructures économiques (eau, route, mobilité, ponts, santé, agriculture), la défense et le matériel militaire ou encore les infrastructures sportives (stade national pour la CAN 2023 à Yamoussoukro).

Les activités du groupe AFD

Mis en œuvre par l’AFD, la 3ème édition du Contrat de désendettement et de développement (C2D) a été signée en octobre 2021 pour la période 2021-2025 et porte sur un montant de 1,1 Md EUR. Pour rappel, le premier, signé en décembre 2012, portait sur 630 M EUR sur trois ans et a été entièrement engagé. Le second C2D, signé en décembre 2014, portait quant à lui, sur un montant global de 1,1 Md EUR pour la période 2015-2020.

Le groupe AFD intervient également sous forme de prêt (souverain, non souverain) et a développé un portefeuille de garanties ARIZ en Côte d’Ivoire qui est le 2ème plus important du Groupe. Proparco, filiale de l'AFD dédiée au secteur privé, a relancé l’instruction de ses financements dès la fin de la crise. Ses engagements concernent notamment l’énergie, le secteur bancaire, des sociétés agro-industrielles et le transport aérien.

Le dispositif d’assistance technique d’Expertise France

La France dispose d'un dispositif d’assistance technique à travers son agence de coopération technique Expertise France. La Côte d’Ivoire est le 2ème pays d’intervention de l’agence pour la région du Golfe de Guinée. EF y intervient notamment à travers 5 projets nationaux et 17 projets régionaux, principalement dans les domaines de l’éducation et de la formation, gouvernance économique et financière, du développement durable, de la sécurité (maritime, cybersécurité…) et du changement climatique.

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